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vendredi, avril 19, 2024
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La Cour d’Appel valide le vœu de Macky

par pierre Dieme

L’affaire du meurtre du vigile Ndiaga Diouf, pour laquelle doit être rejugé le maire de Mermoz Sacré -Cœur, Barthelemy Diaz, a été appelée hier à la barre du tribunal de la Cour d’Appel de Dakar. Elle a été encore renvoyée, cette fois-ci au 02 mars de l’année prochaine. Le tribunal a justifié ce énième report par la constitution d’un nouvel avocat pour la défense de Cheikh Mbackiyou Siby. Mais en réalité, c’est comme si Macky Sall avait influencé le juge puisque le président de la République avait suggéré récemment un renvoi du procès jusqu’après les élections locales.

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Et la Justice a entendu l’Exécutif ! Enième report pour l’affaire opposant Barthelemy Diaz aux parents de feu Ndiaga Diouf concernant le meurtre de ce dernier. Prévu pour hier, après avoir fait l’objet de plusieurs renvois, le procès a été encore reporté au 02 mars prochain. Pour justifier ce renvoi, la Cour d’Appel de Dakar a évoqué la constitution d’un nouvel avocat pour le compte de Cheikh Mbackiyou Siby, condamné à deux ans avec sursis par le tribunal correctionnel. Cependant, pour l’opinion et les partisans du maire de Mermoz Sacré Cœur, qui avaient qualifié le procès de « politique », ce long report obéit au souhait du président de la République qui, dans le but d’apaiser la tension politique, avait soutenu qu’il n’était pas au courant des deux dernières dates d’audience retenues pour cette affaire, la dernière étant hier mercredi.

A l’’en croire, si ça ne dépendait que de lui, le procès allait être renvoyé jusqu’après les élections locales. Ce vœu de Macky Sall semble avoir été entendu par le président de la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar qui a donc renvoyé l’affaire jusqu’au 02 mars prochain c’est-à-dire bien après les élections locales du 23 janvier. Cependant, Barthélemy Diaz, qui s’est prononcé après sa sortie de la salle d’audience, considère que ce dossier doit être classé sans suite. « Le juge a appelé les uns et les autres. Malheureusement, j’étais seul à la barre avec le père du défunt Ndiaga Diouf. Nous nous rendons compte que, dans ce dossier, il n’y a pas de commanditaire. Il faut juste le classer sans suite », a soutenu le maire de Mermoz sacré cœur. Provocateur comme à son habitude, il a annoncé que, le jour de l’audience, il viendra avec son écharpe de maire de Dakar et cela serait déplorable pour le pays et notre démocratie.

« Nous sommes ré-convoqués au tribunal le 02 mars, pour certains, c’est une coïncidence. Mais, je déplore que je doive me rendre au tribunal en tant que maire de la ville de Dakar. Ce serait regrettable pour notre démocratie » a-t-il ajouté. Une manière de sous-entendre que son élection pour le poste de maire de la ville de Dakar, auquel il est candidat, ne devrait être qu’une formalité le 23 janvier. Pour rappel, en première instance, Barthélémy Dias avait été déclaré coupable de coups mortels, de coups et blessures volontaires et de détention d’arme sans autorisation administrative. Il avait été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme pour le meurtre du lutteur Ndiaga Diouf, le 22 décembre 2011.

Ses Co-prévenus, Habib Dieng et Babacar Faye, avaient écopé de la même peine pour les mêmes délits. Une peine qui avait été déjà purgée par le maire de Mermoz-Sacré Cœur lors de sa détention préventive. Lui et ses complices devaient aussi verser à la famille du défunt la somme de 25 millions de FCFA.

Les nommés Samba Diouf alias ‘’Ndiol’’, Badara Guèye, Bocar Sy, Cheikh Diop, Seydina Oumar Mangane, Cheikh Mbackiyou Siby avaient pris deux ans assortis du sursis pour association de malfaiteurs, participation à un rassemblement illicite suivi d’actions diverses et devaient allouer le franc symbolique au maire de Mermoz Sacré-Coeur.

Cependant, la relaxe avait été prononcée pour Abdoulaye Diène, Malick Thiombane, Hamath Guèye et Bocar Sy Doucouré. Le parquet avait requis 10 ans de prison contre l’édile de Mermoz Sacré Cœur pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et le décerne[1]ment d’un mandat de dépôt.

Le Témoin

Thierno Assane Bâ

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