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jeudi, mai 2, 2024
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Haro sur ces minables ministres d’un régime moribond pour lequel sonne le glas

par pierre Dieme

« L’âme, l’esprit et le sens de l’État reposent sur le droit, la justice et l’éthique. » Marcus CICERON

Au milieu de jeunes qu’il a convoyés et probablement soudoyés pour un rassemblement sans autorisation au rond-point de la cité Gorgui, le farfelu et loufoque ministre de la jeunesse, en l’occurrence, Pape Malick NDOUR, a tenu des propos comminatoires d’une irresponsabilité inouïe et indigne d’un membre du Gouvernement. En effet, galvanisé par la présence de ces jeunes ignorants des enjeux de l’heure, il a déclaré avec vantardise que si Ousmane Sonko, le leader de PASTEF, refuse ou plus exactement tarde à se présenter au tribunal, il mobilisera cinq mille jeunes pour aller le cueillir chez lui, le ligoter et le conduire devant les juges. Il est à espérer que le cas échéant il sera à la tête de la troupe.

Un tel discours, on pourrait même dire une pareille idiotie de la part d’un ministre de la République relève d’une irresponsabilité totale, d’un mépris des règles de droit et renseigne à suffisance sur le manque de culture étatique de son auteur qui, en réalité, ne cherche rien d’autre qu’a paraitre aux yeux de son mentor comme un militant fidèle, loyal et courageux sur qui on peut compter en ces moments difficiles ou la panique semble s’installer dans le camp du pouvoir. Son attitude n’est rien de moins qu’une tentative maladroite et inappropriée voire désespérée de répondre au leader du Pastef qui a pris la ferme résolution de ne plus se laisser faire.

Il est tout simplement regrettable de constater pour évidemment s’en désoler que ce ministre, chargé de conduire une véritable politique qui permettrait de redonner l’espoir de lendemains radieux à une jeunesse désemparée au point d’affronter les profondeurs abyssales de l’océan atlantique pour se rendre en Europe, ne trouve rien d’autre à faire que de mettre à contribution cette même jeunesse dans une démarche de surenchère politique.  A suivre sa logique on pourrait assister à une confrontation physique sanglante entre des groupes de jeunes dont il est le responsable moral. Il est évident qu’il est très peu soucieux de l’avenir de ces jeunes qui vivent les mêmes problèmes, affrontent les mêmes difficultés existentielles et subissent quotidiennement les affres de la précarité économique, de l’exclusion sociale, toutes choses résultant d’un manque de vision et d’une gouvernance hasardeuse, sombre et tortueuse.

Au-delà de toute considération politique, l’attitude insolente du ministre Pape Malick Ndour, est un pied de nez aux forces de sécurité de la république et un défi a la loi. Et pourtant les tenants du pouvoir n’ont de cesse de nous seriner dans chacune de leurs interventions que nous sommes dans un état de droit, ignorant que ce concept juridique, politique et philosophique suppose la prééminence du droit sur le pouvoir politique et le respect de chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi.

Il parait tout à fait évident que le ministre de la jeunesse a puisé son audace et s’est inspiré de son Premier ministre Amadou BA qui, dans un discours enflammé, lors d’un meeting à Pikine, en réponse a celui de son ancien collègue des impôts, a demandé à ses partisans de rendre coup pour coup et de riposter de la manière la plus vigoureuse aux attaques du camp d’en face. Ainsi, Amadou Ba, connu pour n’avoir jamais été une foudre de guerre, a joué à l’impavide usant d’un lexique belliciste et s’est essayé à un exercice forcé dont il ignorait le piège sous-jacent. C’est utile et nécessaire de signaler qu’il n’a jusqu’à présent pas déclaré son patrimoine que certains évaluent en milliards; un dossier exhaustif en préparation s’en chargera sous peu.

Ces agressions, bravades et autres fanfaronnades des partisans du camp présidentiel s’expliquent par leur certitude que quoiqu’il arrive les forces de sécurité seront toujours de leur coté pour les protéger et les défendre. Ils ne cessent de dire que force doit rester à la loi, que l’État est prêt et fera face. Ils oublient que l’État se définit par un territoire, une population et une organisation institutionnelle; et, qu’a moins de les considérer comme des étrangers et de les en exclure, les opposants et les membres de la société civile sont des composantes essentielles et intégrées de cette population, par conséquent éléments constitutifs à part entière de l’État.  Malheureusement nos gouvernants ont une conception tronquée et très réductrice de l’État qu’ils ramènent à leur parti, à leur coalition.

 Le Président Macky Sall avait présenté l’actuel gouvernement comme un gouvernement de combat qui, aujourd’hui, a la grande déception et a la totale désillusion des Sénégalais, s’illustre de manière indécente, honteuse, hasardeuse et abusive sur le champ de l’invective, de l’injure, du dénigrement et de violations de toutes sortes; alors qu’on l’attendait sur le champ de la bonne gouvernance, du respect strict de la loi et des institutions, du soulagement des populations épuisées et privées de santé, de sécurité et d’éducation avec en prime un pouvoir qui se rétrécit continuellement comme peau de chagrin.

La caractéristique principale de de ce soi-disant gouvernement de combat est sa composition hétéroclite avec en son sein des insulteurs patentés, des transhumants honnis et des renégats.  Dans le choix des membres du gouvernement la capacité à verser dans l’insulte et l’injure et à user avec aisance d’un vocabulaire prosaïque et ordurier, a été retenue comme un critère de sélection doté d’un grand coefficient. La transhumance a prévalu et présidé dans la présence de certains  énergumènes dans l’attelage gouvernemental; il en a été de même pour les renégats qui ont uriné sur leurs convictions d’hier et qui, sans répugnance, on pourrait même dire avec délectation, ont rapidement et goulument ravalé leurs vomissures, se montant d’une indignité moindre que celle d’un rat d’égout, des êtres abjects, immondes et nuisibles a notre société.  

Notre charmant pays qu’est le Sénégal se dirige vers des lendemains incertains; il est donc nécessaire, pendant qu’il est encore temps de prêter une oreille très attentive à ces voix de la sagesse qui s’élèvent d’un peu partout pour que soit renouer le fil du dialogue entre tous les protagonistes de la vie sociale, notamment l’élite politique, les membres de la société civile dont les chefs religieux et coutumiers. Il n’en demeure pas moins qu’il faut avoir le courage de désigner et point du doigt le Président de la République comme le premier responsable de cette situation délétère et dont la seule volonté doit pouvoir ramener le calme; malheureusement, aveuglé et obnubilé par sa volonté de briguer une troisième candidature et encouragé en cela par des partisans irresponsables et inconscients, il semble sourd aux voix qui veulent l’orienter sur la voie salvatrice de la sagesse.

Il a fait ce qu’aucun président n’a réalisé, il a la majorité populaire, il a amélioré les conditions de vie des Sénégalais, il a fait avancer la démocratie, partout il est accueilli par des foules en liesse acquises à sa cause, son bilan est exceptionnel, il n’est l’égal de personne et il passera dès le premier tour ; DE QUOI A-T-IL PEUR ALORS?

Seulement au Sénégal « NUL NE PEUT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS CONSECUTIFS. »

                                        TERMINUS 2024.

Dakar le 09 Février 2023.                           Boubacar SADIO

                                                Commissaire divisionnaire de police

                                              De classe exceptionnelle a la retraite.

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