Les uns sont des maçons, les autres des marchands ambulants et autres ouvriers. Ils travaillaient en Algérie dans l’espoir de gagner de quoi rejoindre l’Europe. Hélas, suite à des opérations menées par la police algérienne, des centaines de migrants noirs africains ont été raflés pour situation irrégulière. Dans le lot de ces raflés, une centaine de migrants sénégalais dont la plupart sont des maçons. Trouvés dans un gigantesque chantier chinois où ils travaillaient comme journaliers, nos compatriotes ont été déportés d’Alger par la police algérienne pour être transportés dans des camions vers une destination inconnue.
Cette destination n’est autre que le désert nigérien où nos compatriotes souffrent de tout ! Livrés à une morte certaine, nos compatriotes ont réussi à joindre le président de l’Ong-Adha, M. Adama Mbengue, pour qu’il vole à leur secours. Car ils sont bloqués depuis deux mois dans un camp de concentration « négrière » implanté dans le désert par l’Organisation internationale des migrations (Oim).
Un camp situé en territoire nigérien et à 15 km de la frontière d’Algérie. En tout cas, l’Adha s’indigne des procédures mises en place par l’Oim exigeant avant toute intervention un nombre de 150 migrants c’est-à-dire le quota d’un vol de rapatriement. Inutile de vous dire que ces sénégalais risquent de mourir dans le désert avant que le nombre de passagers d’un charter soit atteint.
Sauf si, bien sûr, les policiers algériens, faisant preuve d’un zèle particulier, multiplient encore leurs rafles et ratonnades d’immigrants noirs ! Ce terrain de la maltraitance des migrants subsahariens est sans doute le seul dans lequel le Maroc et l’Algérie s’entendent encore comme larrons en foire !