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vendredi, avril 26, 2024
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Sénégal: le culte de la “séminarité”

par pierre Dieme

Une année finie, une autre commence. Ainsi, se créait une logique temporelle devant laquelle le Sénégal, notre pays, se cherche, peaufinant sans cesse ses actions.

Et comme de coutume, les bilans de se faire. Mais le cocasse chez nous réside dans le fait, qu’un moment où tous les observateurs et le peuples lui-même jugent cette situation difficile, presque tous nos dirigeants comportant d’autres lunettes économiques dressent avec une assurance à donner le vertige, un tableau reluisant de la vie nationale.

Et les bilans dressés démontrent des prouesses salutaires, jamais égalées.

Et tout le monde, il est performant. Tout le monde, il est beau, et tout le monde il a réussi.

La plupart de nos responsables ayant perdu le sens de la mesure et de l’autocritique, devenues des denrées introuvables au Sénégal.

Et la question qui vient dés lors à l’esprit de nombre sénégalais est celle de savoir qui a échoué alors ?

Parce que quelque part, notre pays est comme une barque ivre, balloté par toutes les crises.

Au moment où la logique du faux prédomine, et ici tous les résultats sont flatteurs comme annoncés partout.

Pourquoi notre paysannat est une machine à remonter le temps et vie encore comme au paléolithique inférieure ?

Pourquoi le transport est encore archaïque avec des charrettes et car-rapide, comme faire de lance de nos transports ?

Pourquoi ces grèves intempestives, souvent réprimées et qui ont jalonné et continue de jalonner notre histoire politique, syndicale et scolaire ?

Pourquoi ces attitudes déshumanisantes des forces de l’ordre qui ajoutent aux désordres ?

Pourquoi les Sénégalais dans leur grande majorité ne font plus confiance en leur justice, se détournant en leurs hôpitaux ?

Et pourquoi la bougie reste encore l’une des denrées les plus prisées par nos peuples au levant du 21e siècle ? Pourquoi au devant des mosquées, des lieux de cultes, les mendiants sont plus nombreux que les fidèles ?

 Il est clair aujourd’hui, comme l’eau de roche, que tous les segments de la vie nationale balbutient.

Ne pas le dire, c’est avoir des desseins saugrenus. Au moment où la santé et l’école baguaient, la sécurité est un veu pieux et/où l’emploi apparait comme une fiction, comme une denrée très rares, il est grandement temps de cesser toutes autoglorifications béantes. Hier, les discours n’avaient rien réglé dans le domaine de l’emploi.

Aujourd’hui encore, les séminaires, même dans des hôtels les plus lambrissés, passeront sur la face d’un Sénégal ambigüe qu’on lance le poids d’un chômage devenu endémique sans que rien ne se passe.

Il nous faut arrêter de disserter sur les nécessités absolues et passer à la phase pratique.

Car notre peuple, notre jeunesse en particulier, ne saurait se nourrir de séminaires, fussent-ils, sur l’emploi et dans des hôtels lambrissés.

Pape Amadou Fall

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