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Dialogue national et dialogue politique: Curieux malentendu entre acteurs

par admin
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Le communiqué rendu public avant-hier par la plénière de la Commission du dialogue, en dit long sur le malaise qui existe entre les acteurs du dialogue dans notre pays.

Le terme et le ton usités rendent compte d’une fermeté du Général Niang et de ses compagnons à s’affranchir de la tutelle du Comité de pilotage dirigé par Famara Ibrahima Sagna.

Ce qui se passe, clairement, c’est que la Commission revendique une forme d’indépendance et veut s’affranchir d’une quelconque tutelle.

Quand dans le communiqué, il est fait mention que ‘’Cette commission, initialement créée comme le cadre de la concertation sur le processus électoral, ensuite comme cadre du dialogue politique, a évolué en une commission politique autonome’’, il ressort, clairement, qu’elle ne va pas du tout se mettre sous la tutelle du Comité de pilotage.

Et cette situation a été créée par le fait que la Commission politique a été mise en place et a fonctionné de longs mois avant l’installation du Comité de pilotage. Une maladresse qui ne pouvait qu’engendrer des malentendus.

Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un clash qui est ainsi observé. Car, ce que nous avons toujours compris, c’est que la Commission du dialogue politique était une sous-commission du Comité du dialogue national. Et là, assurément, il y a malentendu.

Là-dessus, il est loisible de s’interroger sur la pertinence de la démarche des autorités. Car si les termes de référence étaient clairs, pareilles incompréhensions ne se poseraient pas. Il y a apparemment un flou qui existe à ce niveau et qui permet plusieurs interprétations.

Or, cet état de fait ne fait que créer des conflits de compétence de nature ôter, à ces structures, toute crédibilité aux yeux de l’opinion.

Donc, il est important que le Président de la République, maître d’œuvre, intervienne si jamais Niang et Sagna n’arrivaient pas à s’entendre sur l’essentiel.

En effet, il est possible, à ces deux fortes personnalités, de réunir leurs instances et de créer les conditions d’un consens autour de la conduite à tenir.

Et si cela n’était pas possible, Macky pourrait adopter deux attitudes : Soit les recevoir directement pour aplanir les difficultés, soit créer une commission ad hoc chargée de le faire.

En tout état de cause, il faudra impérativement éviter de renvoyer à l’opinion l’incapacité, de la part des acteurs choisis pour mener le dialogue national, à dialoguer entre eux.

Certains invoquent le choc des égos entre deux personnalités. Mais le problème est plus sérieux que cela : le dialogue politique a fonctionné d’une façon autonome parce qu’il y avait des questions cruciales à régler et a pu s’affranchir d’une quelconque tutelle qui n’était pas prévue dans les TDR y afférents.

C’est donc le moment, de la part des autorités, de régler cette question préjudicielle qui risque de porter préjudice à un processus qui suscitait beaucoup d’espoirs.

Assane Samb

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