Bon, il faut admettre que la gestion sobre et vertueuse que l’on nous promettait est devenue chimère depuis que celui qui a énoncé ce slogan s’est retrouvé en son Palais. La seule fois où il s’est rappelé de ce serment, c’était pour embastiller ses deux principaux adversaires de l’époque. La gestion sobre et vertueuse ne constitue donc plus un débat. Trop de scandales ont jalonné l’administration de nos finances sans que le Chef n’ordonne des poursuites.
Il le ferait d’ailleurs que tout son cartel se retrouverait en prison. Trop de concussions sont sans poursuites judiciaires. L’attribution de concessions d’exploration gazière et pétrolière à l’homme d’affaires controversé Frank Timis, mettant en cause le frère du Chef, l’affaire Prodac concernant 29 milliards, les 45 milliards d’armements qui puent un relent de gigantesque surfacturation, les travaux de réfection du Building administratif à 42 milliards pour un coût initial de 17 milliards, l’indemnisation plus que généreuse, et donc suspecte, d’Adama Bictogo pour les cartes d’identité biométriques…
N’en jetons plus, la liste des scandales sous ce régime est longue comme un jour sans pain ! Mieux, un directeur d’établissement public épinglé par l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) tu parles! a été promu ministre. Et depuis quelques jours, de grands voleurs sont débusqués à travers la gestion des fonds Covid-19 par la Cour des comptes.
Pendant qu’ils nous demandaient de rester chez nous et que l’on braquait des citoyens et des chefs d’entreprises pour participer à l’effort de guerre, une bande de salopards s’enrichissait. Hier, c’est celui qui a transformé son palais en banque et chez qui on a volé près d’un milliard, sans que le Proc n’ordonne une enquête, qui accusait une encombrante adversaire de corruption.
Lui-même étant le supposé corrupteur. Il faut maintenant que ces malversations ne restent pas impunies. L’Assemblée nationale a l’impérieux devoir de faire la lumière sur ce scandale et tous les autres. Cela vaut mille motions de censure.
KACCOOR BI – LE TEMOIN
Rappel (Texte de Janvier 2017)
J’ai très tôt compris que par la légion d’honneur, il était préparé pour faire souffrir les sénégalais. Et même lorsqu’il a pris pouvoir et la force de la presse des 100 battait son plein, je ne cessais de tenter de faire ressortir dans le brouhaha cette révélation de l’ambassadeur d’Allemagne qui demandait à Macky d’avoir le courage d’appliquer ce qu’on attend de lui, c’est à dire ce qui fera mal aux sénégalais. Mais tenter de faire voir cela, c’était courir le risque de voir la horde installée dans les médias pour soutenir cette presse des 100 vous abreuver d’insultes. Je les ai enduré, mais j’étais sûr de la réalité qui était l’exact contraire de ce que la médiatisation avait pour rôle d’incruster dans la mentalité de tout sénégalais. Je me suis contenté de fabriquer des formules pour les répéter. J’ai répété:
– « Les sénégalais seront menés à l’abattoir, mais ils y iront en chantant ».
– « Ceux qui ne comprennent par par leur esprit comprendront forcément par le corps, quand ça commencera à faire mal ».
– « Rappelez-vous que Gorbatchev avait pour mission de détruire l’URSS par deux slogans, Glasnost et Perestroïka ».
Aujourd’hui encore, seuls ceux dont les médias n’ont pas réussi à laver le cerveau, ou ont réussi peu, arrivent à percevoir les dégâts du pouvoir de Macky. Et c’est le pauvre peuple sénégalais qui n’arrive pas encore à comprendre.
Et pourtant le pouvoir de Macky a compris que l’abêtissement médiatique ne va pas toujours réussir. La preuve, ce pouvoir a eu recours à 1213 bureaux de vote fictifs pour combler son manque à voter lors du dernier référendum. Manque à voter malgré les milliards distribués pour la corruption des électeurs.
Et pourtant les pourvoyeurs de légions ont compris. C’est ce qui fait que tout de suite ils ont fait faire à Macky ce qu’ils attendaient de lui, et ils l’ont verrouillé pour rendre difficile la remise en question par un éventuel successeur de Macky. Armée française, Bolloré, Necotrans, tous ont tenu à obtenir ce qu’ils veulent dés les premières semaines, et à l’obtenir avec des verrous pour des dizaines d’années. Lors de ce dernier voyage en France, la sortie de Macky pour le maintien du CFA, contredisant sa position de 5 mois plus tôt, devait se faire tout de suite. Le temps presse, le lendemain est incertain, d’où l’obligation de tout faire tout de suite et de le verrouiller. Seul le peuple sénégalais n’a pas compris. Eux ils ont compris que le mensonge ne sera pas toujours vainqueur.