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Lenteurs dans la distribution de l’aide alimentaire : Ça ne riz pas à Kolda

par pierre Dieme
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A Kolda, de nombreuses femmes ont envahi de façon impromptue la préfecture pour réclamer leurs parts de l’aide alimentaire d’urgence promise par le gouvernement pour soutenir les ménages impactés par le Covid-19. Cette situation les exaspère et elles restent déterminées à aller au bout pour bénéficier de cet appui en vivres.

La longue attente a fini par exaspérer une grande partie de la population de Kolda. Dans cette commune, des grincements de dents continuent de plus belle autour de la distribution des vivres destinés aux ménages vulnérables impactés par le Covid-19. Lasses d’attendre, des centaines de femmes ont envahi les locaux de la Préfecture pour réclamer leurs parts sur les denrées alimentaires.
Devant la porte principale d’entrée et le long du mur, ces cheffes de famille, venues de différents quartiers de la commune, ont manifesté leur désarroi face à la manière par laquelle les vivres ont été distribués. Coumba Mballo mène la riposte : «Nous avons été trahies par les différents délégués de quartier qui nous avaient enrôlées. Mais à l’arrivée toutes ces femmes n’ont rien eu pour la simple raison que leurs noms ne figurent pas sur les listes homologuées. D’autres par contre n’ont pas du tout été enregistrées par les comités de ciblage.»
Contaminées par la «noblesse» de cette revendication, d’autres femmes, constituées en groupes plus élargis, étalaient leur colère lors d’un rassemblement sous l’arbre Moussa Molo. «Toutes ces femmes de Kolda veulent aussi recevoir des vivres comme leurs homologues des autres ménages bénéficiaires», râlent les dames.
Face à cette situation, les autorités préfectorales ont improvisé une séance d’explications pour essayer de calmer les ardeurs de ces femmes, qui sont sorties de cette rencontre sans grand espoir. «Nous sommes restées sur notre faim et il n’y a aucune garantie solide que nous allons recevoir des vivres, expliquent-elles. Nous continuerons à crier sous tous les toits que nous avons besoin d’un soutien alimentaire de la part de l’Etat. Et cela malgré le refus de certains délégués de quartier et autres membres des comités de ciblage d’endosser la responsabilité.»
Il faut savoir que de nombreuses femmes tiennent leurs foyers avec de maigres revenus tirés pour la plupart du petit commerce dont la vente de lait, de fruits, de couscous ou de la bouillie le soir, des activités qui ont connu des contrecoups à cause de la pandémie du Covid-19.

LeQuotidien

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