Selon une certaine presse, le Conseil municipal de Ziguinchor aurait été débouté par la Cour suprême suite à un recours du préfet, contre sa décision datant de plus de 9 mois de renommer quatre rues de la ville.
Curieux pays où c’est la presse qui apprend à un maire l’aboutissement d’une procédure judiciaire concernant sa commune, dont il n’a jamais été informé de l’existence auparavant.
Je tiens à préciser que :
- le délai prévu pour un recours en annulation d’une délibération d’un conseil municipal est de deux mois après sa transmission ;
- la Cour dispose alors d’un délai d’un mois au maximum pour statuer ;
- le préfet doit obligatoirement notifier au maire sa saisine avec les motivations ;
- le maire présente alors ses conclusions à la juridiction administrative.
Rien de tout cela n’a été fait. Et voilà qu’on nous annonce en grand titre une décision de la Cour suprême.
Si celle-ci existe réellement, nous attendons qu’elle nous soit notifiée pour la contester par voie de rabat d’arrêt car elle serait illégale.
En attendant, les Avenues du TIRAILLEUR AFRICAIN, SÉLÉKI 1886, THIAROYE 44 et de la PAIX restent décolonisées et gardent leurs nouvelles dénominations.
Tout observateur méticuleux aura noté un vrai virage de la campagne d’opinion que l’écurie Macky Sall a basée sur l’objet sexuel politique Adji Sarr. La confrontation tant attendue par eux, dans l’espoir d’utiliser leur objet sexuel politique pour lancer une véritable campagne médiatique de salacités sur Sonko a lamentablement échoué. Adji Sarr, qui devait alimenter leurs médias en mots mal placés, a perdu sa langue, par choix logique dit-elle, puisque son accusé a refusé de parler à son avocat. Mais elle n’avait pas compris qu’elle venait de sevrer la presse de Macky de ses attentes.
La suite de cette échec a été la fabrication (au pied levé, puisqu’ils ont dit répondre à Sonko) d’une déclaration de presse d’Adji Sarr. Mais ce qu’il faut noter de la totalité de cette déclaration, c’est le glissement subtil des anciennes tentatives de faire croire à un viol ou un rapport sexuel vers une communication typiquement axée sur la personne de Ousmane Sonko, sans les supports nécessaires (qui devaient être le rapport sexuel ou le viol). Nous avons donc eu toute une vidéo de Adji Sarr tentant de rabaisser Sonko à son niveau. Nous avons eu des « Sonko tu m’as déçue », « Tu as eu peur de me regarder », « avec tes deux épouses », « un prétendant être bon musulman comme toi », « Tu me connais, je te connais », « ceux dont tu parles n’ont rien à voir entre nous », « cette affaire, c’est entre toi et moi », « la petite fille dont tu faisais ton objet sexuel a grandi », etc, etc…
Dans toute la communication d’Adji Sarr, aucune tentative de fournir un élément pour prouver un viol ou un rapport sexuel. Adji s’est contentée, sur instructions de son top manager, d’un style griotte qui marche très bien au Sénégal. J’explique cette faiblesse du sénégalais moyen. Beaucoup de sénégalais, surtout dans mon monde des haalpulaars, donnent aux griots ou griottes à cause de cette faiblesse de redouter la stratégie des griot(te)s du « yakkeu dèr », cette capacité de nuisance des griot(te)s de salir votre nom, non pas en disant la vérité sur vous, mais en choisissant dans un riche vocabulaire de qualificatifs qu’une certaine culture a obligé tout sénégalais à ne pas aimé qu’on les colle à sa peau. Ainsi tout sénégalais a fini par détester qu’on lui dise « aka nay » (qu’est ce qu’il est pingre !). Chez mes parents pulaars, les griot(te)s utilisent le qualificatif « foomuura » qui veut dire quelqu’un qui n’est pas à la mode, qui ne vit pas les mêmes valeurs que la communauté, et parmi ces valeurs le fait de donner de l’argent au griots. Et évidemment personne n’aime qu’on lui colle ce qualificatif à la peau. Alors il faut donner de l’argent pour éviter que le mot vous soit collé.
Notre société a donc fabriqué une base de données d’un vocabulaire destructeur de l’image de la « personnalité », telle que cette personnalité est comprise par le sénégalais moyen. Ce n’est pas une base de données de vérités, c’est une base de données de ce que les gens n’aiment pas qu’on leur dise., ce que la société les a poussé à ne pas aimer.
La dernière déclaration d’Adji Sarr abandonne définitivement le viol ou rapport sexuel pour aller puiser dans la base de données des griots pour salir l’image de Sonko. Adji Sarr abandonne totalement la ligne de la justice pour définitivement choisir celle de la communication, de la communication salissante.
C’est le commandant en chef des rebelles du MFDC qui parle ! « tirailleurs africains » ça n’existe pas, ay douli kessé…