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samedi, mai 4, 2024
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Faible présence des femmes dans le nouveau gouvernement : la journaliste Diatou Cissé se dit très déçue

par pierre Dieme

Diatou Cissé, ancienne secrétaire générale du Syndicats des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) jette un regard sur la présence des femmes dans le nouveau gouvernement du Sénégal. Invitée du Jury du Dimanche la journaliste se dit très déçue. Elle parle de l’engagement syndical des femmes et de leur présence aux postes de responsabilité. Pour l’invité de JDD les femmes ne souhaitent pas être une entité à part. Car, dit-elle, « la question des femmes, elle est transversale ».

« Quatre femmes seulement, cela indique que dans le gouvernement nous nous occupons la caution vraiment congrue. Quelle analyse en faire, on ne peut pas leur faire un procès d’intention. Mais d’ores et déjà, nous pouvons dire que nous sommes très déçus. Que ça été vraiment une douche froide pour le mouvement social des femmes en général. Et je suis heureuse de te dire que je fais partir d’un collectif composé de plus de 600 personnes. Un collectif de femmes intellectuelles, de cadres, managers et d’hommes aussi qui partagent notre revendication légitime de conserver les acquis des femmes si on ne peut pas les augmenter. Et cette position nous a valu des vertes et pas des mûres. On a eu droit à des injures sur les réseaux, à de la stigmatisation, mais aussi, on a eu droit à la bienveillance », a déclaré Diatou Cissé.

Poursuivant ses propos, l’ancienne secrétaire générale du Synpics a ajouté : « Pour autant, ça ne nous prive pas du droit pour nous exprimer sur l’espace public ce que nous jugeons nous les femmes être des revendications légitimes. Et notre revendication est fondée en droit, elle est fondée aussi socialement. Cette question liée à l’égalité des sexes, à la participation politique des femmes dans les instances de décision là où l’on définit  les politiques publiques, elles  ne viennent pas de Diatou Cissé ou de Aïssatou, des féministes comme on le dit. La question des femmes remonte en 1975 déjà…. Sur ce point, je pense que le nouveau régime a manqué une opportunité de donner un signal clair de rupture. Quand je prends du recul, je reconnais finalement le discours sur les femmes n’était pas très prégnant dans le discours du Pastef en général. Mais il faut qu’on le reconnaisse. Moi, j’ai trouvé que dans leur programme par contre, il y a des avancées notables qui peuvent s’opérer si on ne laisse pas les promesses en cours de route ».

Par ailleurs, elle indique que leur souhait à long terme, «ce que le ministère de la femme disparaisse. Parce que nous ne souhaitons pas être une entité à part. La question des femmes, elle est transversale. Dans toutes les politiques publiques, elle est transversale ».

Elle rappelle que dans le contexte international, le concept de discrimination positive de promouvoir la participation pleine et égale des femmes et des hommes dans la gestion des affaires des pays est une directive internationale. « Maintenant en tant que groupe, avoir une entité femme ça permet de définir des stratégies claires, pertinentes en faveur des femmes. La société dans sa globalité gagne à avoir le point de vue des femmes là où se décident les politiques qui régissent notre vie en général. Pour ceux qui ne sont pas d’accord, je le  leur concède parce que nous sommes en démocratie », a aussi dit l’invité du JDD.

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