samedi, octobre 5, 2024
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Le poste envoyé spécial du président n’est pas une coquille vide

par pierre Dieme

Même s’il admet que ce sont des nominations éminemment politiques, Moussa Diaw, enseignant-cheur en sciences politiques, reste persuadé qu’il y a bel et bien une personnalité et une mission bien déterminée pour ce siège

Prenant le contre-pied de certains observateurs, l’Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw, pense que le poste d’Envoyé spécial créé par le chef de l’Etat n’est pas une coquille vide. Même s’il admet que ce sont des nominations éminemment politiques, M. Diaw reste persuadé qu’il y a bel et bien un poste, une personnalité et une mission bien déterminée pour ce siège.

L’ancien ministre et leader du Bloc des centristes Gaïndé (Bc), parti membre de la majorité présidentielle, a été nommé, le lundi 5 septembre dernier, «Envoyé spécial» du président de la République. Par cette nomination, Jean Paul Dias aura pour mission d’assister le Chef de l’Etat, en particulier dans la définition des politiques publiques de protection et d’inclusion sociale, précise un communiqué rendu public par le pôle communication de la présidence. Est-ce une succession d’Aïssata Tall Sall, nommée à ce poste, en remplacement d’Aminata Touré, appelée à gérer le Conseil économique, social et environnement (Cese) ou un simple renforcement de ce poste ?

Le moins que l’on puisse dire, la nomination du père de Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré cœur, à ce poste d’Envoyé spécial a remis au goût du jour la pertinence d’une telle station. Contrairement à certains observateurs, l’Enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis, Moussa Diaw pense que «Non, ce n’est pas une coquille vide». Marquant ainsi son total désaccord avec ceux qui soutiennent le contraire, l’Enseignant chercheur fait noter que c’est un poste occupé par des personnalités qui ont des missions bien précises à remplir, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. «Il y a bien un poste. Il y a bien une personnalité qui exerce une fonction bien définie par le décret présidentiel», a-t-il estimé Quid du silence d’Aïssata Tall Sall, remplaçante d’Aminata Touré à ce poste d’Envoyée spéciale ?

Sur ce point, l’Enseignant à l’Ugb fait comprendre que ces derniers nommés à ce poste ne vont pas faire les radios pour informer des missions que leur confie le président de la République. Il a rappelé à cet effet que récemment, «on a vu Aïssata Tall Sall en Corée du Sud, avec une délégation, représenter le Chef de l’Etat». Une représentation du président Sall qui s’est faite, selon lui, sans tambour ni trompette. Pour autant, il admet qu’il y a une dimension politique derrière ces nominations, car ce ne sont que des personnalités politiques qui sont mis à ce poste. «Il faut voir aussi que derrière tout cela, il y a des dimensions politiques. C’est des sensibilités politiques, ce sont des gens qui le soutiennent dans ses projets et politiques, ça peut être des missions diplomatiques», soutient-il.

Mieux, poursuit-il dans la même logique, «c’est vrai que quelque part, ça permet de nommer des personnalités qui n’avaient pas de poste. Ou bien de récompenser certaines personnalités. Ce sont des actions politiques, ces nominations-là. C’est éminemment politique» fait-il remarquer. Cela dans la mesure où il estime que le président peut bien nommer des experts comme Envoyés spéciaux dans divers domaines, notamment économique, culturel et même diplomatique.

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