Civiliser les rapports… C’est impératif pour la classe politique sénégalaise. Une classe politique qui, de plus en plus, patauge dans la boue et s’éloigne de l’élégance dont faisaient montre ses devanciers même dans les confrontations les plus épiques. Plutôt que les idées, nous sommes dans des attaques bêtes et méchantes.
On pouvait comprendre si ça venait des militants de la périphérie. Mais ceux qui s’illustrent le plus dans ce jeu absurde, sont les leaders de qui l’exemple devrait venir. Des leaders qui fouillent dans les poubelles là où on attendait d’eux des idées qui volent haut. Ils actionnent les leviers, faisant faire de sales œuvres à leurs militants par le détournement des « Unes » de quelques journaux de la place avec le dessein abject de faire mal à des adversaires. Des attaques en dessous de la ceinture aux relents pornographiques.
Et c’est justement dans ce jeu que s’illustrent certains adversaires, rappelant sournoisement un dossier pendant devant la Justice et que cette même justice tarde à vider pour se conformer certainement à un agenda politique. Ou, pendant qu’ils disent bannir le discours ethnique, ils se mettent à l’agiter contre leurs adversaires. Qui mieux qu’eux sape notre commune volonté de vivre ensemble quand ils accusent d’autres de fricoter avec la rébellion, doutant de leur patriotisme ? La politique, c’est également le respect de l’autre.
Le respect des choix et des idéologies en s’interdisant des accusations qui pourraient éroder la bonne entente nationale. Le seul adversaire de l’opposition reste le pouvoir. Une partie de l’opposition ne pouvant se battre contre l’autre. Douter de son existence, c’est fragiliser les idées. Tout autant que l’on doit s’interdire certains mots qui blessent dans notre culture africaine. L’animosité ne devant pas nous faire franchir certaines limites. Aujourd’hui, il est difficile de nier qu’il existe une personnalité politique sur laquelle une jeunesse cristallise ses espoirs. Comme hier avec un certain Abdoulaye Wade. Le nier, c’est ne pas voir le soleil dans le ciel…
KACCOOR BI (LE TEMOIN)
VOTER YAW , C EST DETRUIRE LE SENEGAL.
Si on était dans un pays, où l’on se foutait royalement de nos petites personnes et des querelles de basse-cour
Si l’on était dans un pays où « celui qui pisse le plus loin » n’était pas un sport national
Si on était pas dans un pays où on voyait plus loin que son nombril
Si on n’était pas dans un pays où chacun voudrait s’accaparer de la couverture
Si on était dans un pays où la mythomanie et l’égocentrisme étaient bannies
Si …
Cela ne serait pas un pas un débat, encore moins faire la une de la presse.
Le débat serait plutôt sur des questions questions essentielles:
– Sur les ressources naturelles: où est ce que nous en sommes ? Quels étaient les investissements? Quelles sont les retombées économiques espérées ? A quel horizon ? …
Comment la prochaine législature compte concrètement (en langage facile « without bullshits ») éclairer les citoyens (des chiffres, des dattes, des méthodes, des supports, … accessibles partout et par tous)
– Les inondations (la 9éme coalition): Pourquoi c’est l’éternel recommencement ? Comment édifier les citoyens sur ce qui a été fait, par qui, comment? Comment chaque franc fut dépensé ? comment la prochaine législature compte copte contrôler l’action du gouvernement pour pas refaire les mêmes erreurs (ou fautes graves)
– La cherté de la vie (10éme coalition): Comment contrôler les dépenses publiques, supprimer celles qui ne sont pas indispensables pour réduire certaines taxes en les replaçant par l’argent recouvré (pour garder l’équilibre budgétaire par compensation), afin de baisser les prix des produits de premières nécessités