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samedi, mai 4, 2024
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Présidentielle 2024: Les étapes à franchir par les candidats à la candidature

par pierre Dieme

La pré-campagne pour la présidentielle 2024 bat son plein et les tournées économiques et politiques du Président de la République et par ailleurs chef de l’APR et du Benno Bokk Yaakaar en disent long sur les intentions de la majorité présidentielle. Selon Mamadou Sy Albert qui analyse cette situation, l’opposition est elle aussi en campagne si on en juge par les tournées des chefs de partis et les méga meetings. Nombreux sont ceux qui vont à la rencontre des militants ou des électeurs pour soit « écouter le cœur des Sénégalais, compatir avec la souffrance des populations, faire passer le message de l’espérance aux militants et aux souteneurs. » Pas moins d’une quinzaine de candidats présidentiables sont déjà en lice.
Après la déclaration des intentions de candidature à la candidature, les leaders et chefs de partis devront franchir plusieurs étapes cruciales. Il écrit que la première étape à franchir par les candidats est à l’intérieur du parti du prétendant au fauteuil présidentiel et éventuellement de sa coalition. Pour le moment, tous les candidats chefs de parti bénéficient du soutien de responsables nationaux et des militants de la base acquis à leur cause. « Néanmoins, ce soutien psycho- affectif avant l’heure devra être confirmé politiquement par un congre ou une assemblée d’investiture. Les candidats présidentiables seront définitivement candidats de leur parti et / ou de leur coalition seulement après cette étape de validation de leur parti uni derrière le choix collectif. Il faut avoir des moyens financiers, de l’influence mais aussi de l’autorité et de la poigne », a-t-il dit.

Et de poursuivre : « On note deux candidatures en l’occurrence, la candidature du Président sortant proposée par l’APR et la candidature virtuelle d’Idrissa Seck soutenu par Rewmi. Au sein de l’Afp, certains militants et responsables souhaitent un candidat de la couleur progressiste a défaut de trouver un consensus dans les rangs de la mouvance présidentielle. L’étape des investitures sera a priori un moment difficile et délicat pour la mouvance présidentielle. Les risques de plusieurs candidats sont de l’ordre de l’envisageable en politique. Ce qui se passe dans la mouvance de l’opposition préfigure le scénario auquel Benno Bokk Yaakaar sera confronté. Il n’y aura pas de candidat unique de l’opposition. La présidentielle de 2024 pourrait être au regard des tendances actuelles une élection très ouverte. » En effet, selon M. S. Albert, tous les chefs de partis significatifs seront au moins investis par leur parti.

La phase des alliances et la mise en place des Directoires de Campagne

Mais il faut savoir que « la deuxième étape à franchir après les investitures sera la phase des alliances. L’enjeu politique pour chaque présidentiable investi sera de créer une coalition et un mouvement de soutien large regroupant des partis, des mouvements citoyens et des leaders d’opinion. Enfin, la troisième étape sera logiquement consacrée à la mise en place des Directoires de Campagne, des équipes de campagne nationale et régionale et une feuille de route pour la campagne présidentielle. Les tournées vont servir de mesure de la combativité et de l’engagement des militants. Beaucoup de militants membres des équipes de campagne sortiront des tournées des candidats présidentiables », explique-t-il. Le temps sera une contrainte majeure pour tous les candidats. Les tensions sociales et politiques nationales en gestation pourraient modifier le calendrier électoral et l’Agenda des candidats investis par leur parti et les souteneurs. Ceux qui réussiront à gérer mieux les aléas politiques imprévisibles et les retombées des tournées politiques pourront tirer leur épingle du jeu avant d’engager la campagne electionnelle. Evidemment, le dernier écueil à franchir sera le parrainage et la validation par les 7 juges politiques du Conseil Constitutionnel.

Le Pds outille ses militants

En perspectives de la présidentielle de 2024, chaque camp affûte ses armes. L’enjeu est de taille. Dès lors, les militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) sont à pied d’œuvre afin de jouer à fond leur partition et espèrent se retrouver au perchoir. Ils ont décidé de former leurs militants. Pour le moment, le Parti démocratique sénégalais est dans la phase de vente des cartes et de structuration dudit parti. Selon le Dr Malick Dieng, chargé de la formation, il faut que les militants comprennent que la formation est idoine. « Comprendre les fondamentaux du parti, savoir comment cela fonctionne est important notamment les structures de base qui doivent être au fait. Il faut les outiller dans la perspective de la campagne électorale car nous sommes à un an de la présidentielle », dit-il. A en croire le Dr Malick Dieng, le Pds a bâti quelque chose lors des législatives de 2022. « Depuis 1974 à nos jours il faut savoir que notre bilan est positif et cela va vous permettre d’enjamber sur les propositions que Karim Wade aura à faire notamment sur les choix futures », ajoute notre interlocuteur.

MOMAR CISSE

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