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«Pour les cas graves, chaque minute perdue de paie»

par pierre Dieme
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En quatre jours, le Sénégal a enregistré 14 décès et 54 cas graves de Covid-19. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires, notamment la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom

En quatre jours, le Sénégal a enregistré 14 décès et 54 cas graves de Covid-19. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires, notamment la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom qui, dans un entretien accordé au site du ministère de la Santé, est revenue sur la pandémie, la prise en charge des cas surtout graves mais aussi du vaccin contre le coronavirus. Selon elle, pour les cas graves, chaque minute perdue se paie.

La situation du coronavirus au Sénégal est devenue très critique à cause de la deuxième vague qui se révèle être plus virulente. Faisant le bilan sanitaire de 2020, la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khemess Ngom, estime que cette année a été assez angoissante avec beaucoup de peur du côté des populations comme chez les professionnels de santé, marquée par l’apparition d’une maladie presque inconnue qu’est la Covid-19. «Notre système de santé a une tradition de préparation et de riposte des épidémies. Il y a eu une évolution très forte après les cas importés et les cas locaux. Ensuite, sont arrivés les cas communautaires. Quand il y a une transmission communautaire, cela augmente en réalité les cas et quand on a une augmentation de ces cas, il faut s’attendre à des cas graves», explique-t-elle.

 De l’avis de Dr Marie Khemess Ngom, les autorités étatiques sont préparées en renforcement en ressources humaines, en infrastructures et en équipements parce que la Covid-19 est une maladie qui détruit presque tout le système organique. «Le Sénégal a pu, au cours des trois mois intenses, mettre dans les 14 régions des centres de traitement». Avec l’appui du Samu national, elles ont réduit les évacuations sanitaires. En matière de cas graves, chaque minute perdue se paie si bien que l’on ne faisait plus d’évacuations des régions à Dakar», dit-elle. Interpellée sur la deuxième vague, elle répond que les professionnels de la santé ne sont pas surpris et savaient que la maladie allait reprendre si l’on ne maintenait pas les mesures barrières.

«VOUS POUVEZ VOIR UNE PERSONNE INTACTE AUJOURD’HUI ET DANS LES 24H, ELLE DÉVELOPPE CERTAINES COMPLICATIONS»

Dr Khemess Ngom renseigne que durant la première vague, le Sénégal comptait 52 centres de traitement constitués de structures hospitalières et extra hospitalières. «Aujourd’hui, nous avons la stratégie de la prise en charge à domicile et là, il faut faire très attention, parce que nous suivons des cas à domicile de façon très rapprochée. Et nous demandons à la population d’adhérer, car les cas graves ne peuvent pas être pris en charge dans les domiciles et même dans certaines structures de santé», dit-elle.

Et d’ajouter : «Dès qu’on a une comorbidité, qu’on ressent des choses anormales et qu’on ne prévoit pas régulièrement dans son corps, il faut automatiquement se signaler. Le gros problème que nous avons toujours, c’est le déni et le fait que certaines personnes tardent à comprendre la maladie. Nous sommes en train de renforcer la prise en charge à domicile qui n’est pas simple, parce qu’on peut voir une personne intacte aujourd’hui et dans les 24 à 48h, elle peut développer certaines complications».

Pour ce qui est du vaccin contre le coronavirus, la directrice générale de la Santé annonce qu’ils se sont préparés dans une initiative que l’on appelle Covax. «L’Oms n’est pas un électron libre comme cela dans la nature, elle est constituée d’Etats et nous faisons partie de ces Etats», précise-t-elle. A l’en croire, le vaccin peut aider à réduire la transmission. «En 1997, il y avait beaucoup de problèmes avec la polio quand nous faisions la campagne de vaccination. Mais c’est à travers cette campagne que nous avons éradiqué la polio. Un vaccin n’est jamais obligatoire, mais nous allons continuer la sensibilisation.»

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