C’est officiel. La date de la plénière pour la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, accusé de viols répétitifs et menaces de mort par Adji Sarr, une masseuse d’un institut de beauté, est prévue ce vendredi à 11h. Ainsi en a décidé la conférence des présidents de l’Assemblée nationale qui s’est réunie ce mercredi.

Pourquoi il veulent bruler notre pays…je ne comprends pas ?
Un relent de traquenard !
En revisitant les procès-verbaux d’enquête de gendarmerie, on peut remarquer les points saillants ci-après :
1 – Sidy Ahmed Mbaye déclare que Adji Sarr s’était, auparavant, confiée à lui concernant le viol mais qu’elle lui avait en même temps expliqué que, sans preuves, son action ne pourrait pas aboutir.
Alors, au nom de l’équité, accordons à la thèse de viol la présomption de vérité, et supposons que, par extraordinaire, cela soit vraiment vrai.
On constate d’après les déclarations successives, qu’une chasse à l’homme a été engagée, et que c’est à partir de là que la plaignante a commencé à inquiéter ses employeurs qui ont déclaré aux gendarmes : « Nous avons remarqué une certaine agitation chez Adji, qui n’arrêtait pas de demander où se trouvait Ousmane Sonko. Elle disait que ce dernier se faisait rare et qu’il fallait qu’on l’appelle pour savoir quand est-ce qu’il viendra se faire masser ».
Dès qu’elle a reçu un SMS provenant de sa patronne et annonçant la venue d’un client, elle a pensé qu’il s’agissait de Sonko et s’est empressée de le transférer à Sidy Ahmed Mbaye. A ce propos, elle a dit textuellement aux gendarmes : « J’ai transféré à mon ami Sidy le message que m’avait envoyé ma patronne, m’annonçant que Ousmane Sonko allait venir au salon ».
Ce jour-là, 1er Février 2021, Sidy Ahmed Mbaye est accouru vers 21h, pour se poster devant la maison où se trouve le salon. Malheureusement, Sonko n’était pas venu ce jour là. Malgré celà, Adji a introduit Sidy dans la maison, vers 1h du matin, pour en visiter les coins et recoins (comme pour se familiariser avec les lieux).
Le lendemain, 2 Février 2021, quand Sonko est arrivé au salon, la plaignante a immédiatement alerté Sidy Ahmed Mbaye par téléphone.
Après la séance de massage, Adja Ba, la deuxième masseuse, a entendu la plaignante échanger au téléphone en ces termes : « venez me prendre, ça y est, je l’ai, il a éjaculé ».
Si ces propos étaient vérifiés et que nous nous tenions aux faits tels que relatés, il en ressortirait qu’à la date du 2 février 2021, s’il y a eu relation sexuelle, c’est la plaignante qui l’aurait cherchée par tous les moyens. Donc ladite relation sexuelle n’aurait pas eu lieu contre sa volonté (elle l’avait vivement souhaitée, pour soi-disant avoir une preuve).
2 – Afin d’éviter la réussite de toute manœuvre tendant à victimiser un honnête citoyen (homme ou femme), une jurisprudence constante considère que la seule déclaration d’une personne, même crédible, ne suffit pas pour caractériser le viol. Par ailleurs, l’acte sexuel accompli suite à une tentation manifeste, au point de ressembler à une invite, susceptible de créer la méprise chez l’accusé, ne caractérise pas le viol.
Or, dans l’affaire Sonko, il ressort de l’enquête de la gendarmerie des éléments qui accusent l’existence d’un complot dans lequel serait impliquée mademoiselle Adji Sarr.
Il est évident que si les autorités avaient dès le debut fait appel à la SONATEL pour tracer les portables de Adji Sarr, Sidy Ahmed Mbaye, et l’avocat, la thèse du complot serait élucidée. Les autorités auraient dû le faire comme elles l’ont fait pour tracer des appels et procéder à des arrestations tous azimuts. Il eut fallu également identifier le propriétaire de la 4X4 noire et entendre tous les occupants.
Pour ne pas tomber dans la déraison, la Raison doit fuir les extrêmes. Platon nous dit que l’injustice provoque la révolte dans la République.
En effet, si ce n’était pas l’injustice, le peuple de Paris n’aurait pas pris la Bastille; si ce n’était pas l’injustice, le Mahatma Gandhi n’aurait pas eu raison de l’empire britannique où le soleil ne se couchait jamais, tellement il était vaste; si ce n’était pas l’injustice, Martin Luther King n’aurait pas secoué la première puissance du monde; si ce n’était pas l’injustice, Mandela n’aurait pas eu raison de l’Apartheid; c’est avec le diadème de l’injustice au front, que Macky Sall, en 2012, a pu surclasser des partis aussi enracinés que le PS, l’AFP et même le PDS.