vendredi, octobre 11, 2024
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Macky Sall sur le covid-19 : «Si nous n’y prenons garde…»

par admin

« Nous devons rester vigilants, car le pic est devant nous », a expliqué mercredi 22 avril sur franceinfo, Macky Sall, le président sénégalais. Le pays fait aussi face à la pandémie de coronavirus. Placé en état d’urgence, le gouvernement a mis en place un couvre-feu de 18h à 6h du matin. « Il y a au Sénégal 442 cas, 253 personnes sorties de l’hôpital, six décès et 182 personnes en traitement », a-t-il détaillé.

« Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier. Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c’était un canular », a-t-il prévenu. « A l’échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l’ensemble du continent. Beaucoup reste à faire. »

Pour l’instant, il n’est pas question de lever les restrictions de circulation en vigueur au Sénégal ?

Macky Sall : Pas du tout. Nous sommes en état d’urgence avec un couvre-feu qui est maintenu de 18h à 6h du matin. Nous avons interdit la circulation entre les régions et nous avons préconisé depuis lundi dernier le port du masque obligatoire en plus de tous les gestes barrières qui doivent éviter la propagation du virus. Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier.

Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c’était un canular.

Les Africains tout autant que les autres sont touchés par le Covid-19 et en meurent. Les gens ont vu la gravité du Covid-19, ils font attention et acceptent les restrictions de libertés et de mouvement parce qu’il s’agit de leur santé et coopèrent parfaitement. Il y a au Sénégal 442 cas, 253 personnes sorties de l’hôpital, 6 décès et 182 personnes en traitement. Je suis confiant mais je reste serein, parce que je crois que le pic est devant nous en Afrique. A l’échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l’ensemble du continent. Nous devons rester vigilants, car le pic est devant nous. Beaucoup reste à faire.

Qu’est-ce que ça signifie quand vous dites que le pic est devant nous. Est-ce que vous attendez une vague dans les jours ou les semaines à venir ?

Ce que je vois dans les jours à venir, c’est que les cas qui nous venaient de l’extérieur sont éteints mais nous voyons qu’il y a une continuité de la contamination au sein de la communauté. Si nous ne prenons pas garde il va de soi que cette contamination peut avoir une progression exponentielle et c’est là que se trouve le risque qu’il y ait une contamination exponentielle alors que nous n’avons pas les moyens sanitaires, les infrastructures. On voit bien que même les grands pays n’ont pas pu tenir devant la vague. Il faut continuer à faire des tests et isoler les personnes pour éviter d’arriver à un niveau où nous ne pourrons plus donner les réponses dans les hôpitaux. Les pays africains doivent poursuivre leurs efforts pour contenir le Covid-19.

Est-ce que vous évoquez cette stratégie avec vos voisins, est-ce que vous dialoguez sur ce sujet avec les autres chefs d’Etat africains ?

Il y a une heure j’ai eu une conférence à l’échelle du continent avec le président de l’Union africaine et un certain nombre de chefs d’Etats et de membres de bureaux. Nous le faisons quasiment toutes les semaines, que ce soit à l’échelle de l’Union africaine que de celles des communautés économiques régionales comme la CEDEAO. Demain les chefs d’Etat seront en visioconférence. Je l’ai fait avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire mais aussi Emmanuel Macron, que je salue au passage pour son engagement sur la question de la dette notamment.

Vous avez fait le choix de traiter les malades avec la chloroquine qui fait débat en France. Les liens sont forts entre le professeur Raoult et votre pays car il est né à Dakar. Qu’est-ce qui vous a convaincu de l’utilité de cette molécule ?

L’hydroxychloroquine ou la Chloroquine sont bien connus en Afrique car c’est un traitement anti-paludéen qui est répandu en Afrique et dont la tolérance est assez bonne. Cela a été associé avec une autre molécule ici au Sénégal qui est un anti-bactérien, l’azithromycine associé à l’hydroxychloroquine a donné des résultats appréciables au Sénégal où on a un taux de guérison qui dépasse à 62%. Ici les médecins n’ont pas beaucoup hésité car on est dans une urgence.

Nous avons une pandémie et le plus urgent c’est de pouvoir traiter les malades pour qu’ils ne meurent pas. 

Je comprends que cela puisse faire débat si on était dans une période normale, mais en pleine crise les médecins doivent guérir les malades et éviter le maximum de décès possible. Je sais que la maladie a montré que l’humanité n’était pas prête, cette maladie nous a surpris. Les solutions qui sont trouvées se font au fil de l’eau et les Etats s’adaptent au fur et à mesure. Ce débat ne se pose pas chez moi d’autant que le professeur Raoult est connu à Dakar, non pas seulement parce que c’est un natif mais aussi parce qu’il a continué à travailler avec nos équipes médicales et que nous avons trouvé des résultats très satisfaisants.

 

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« Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier. Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c’était un canular », a-t-il prévenu. « A l’échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l’ensemble du continent. Beaucoup reste à faire. »

Pour l’instant, il n’est pas question de lever les restrictions de circulation en vigueur au Sénégal ?

Macky Sall : Pas du tout. Nous sommes en état d’urgence avec un couvre-feu qui est maintenu de 18h à 6h du matin. Nous avons interdit la circulation entre les régions et nous avons préconisé depuis lundi dernier le port du masque obligatoire en plus de tous les gestes barrières qui doivent éviter la propagation du virus. Tous les cas positifs sont confinés dans les hôtels et tous les malades sont en milieu hospitalier.

Au début, il y avait une certaine idée qui voulait faire croire que les Africains ne pouvaient pas être touchés, je pense que tout le monde a compris que c’était un canular.

Les Africains tout autant que les autres sont touchés par le Covid-19 et en meurent. Les gens ont vu la gravité du Covid-19, ils font attention et acceptent les restrictions de libertés et de mouvement parce qu’il s’agit de leur santé et coopèrent parfaitement. Il y a au Sénégal 442 cas, 253 personnes sorties de l’hôpital, 6 décès et 182 personnes en traitement. Je suis confiant mais je reste serein, parce que je crois que le pic est devant nous en Afrique. A l’échelle africaine, nous sommes à 24 666 cas et 1 199 décès sur l’ensemble du continent. Nous devons rester vigilants, car le pic est devant nous. Beaucoup reste à faire.

Qu’est-ce que ça signifie quand vous dites que le pic est devant nous. Est-ce que vous attendez une vague dans les jours ou les semaines à venir ?

Ce que je vois dans les jours à venir, c’est que les cas qui nous venaient de l’extérieur sont éteints mais nous voyons qu’il y a une continuité de la contamination au sein de la communauté. Si nous ne prenons pas garde il va de soi que cette contamination peut avoir une progression exponentielle et c’est là que se trouve le risque qu’il y ait une contamination exponentielle alors que nous n’avons pas les moyens sanitaires, les infrastructures. On voit bien que même les grands pays n’ont pas pu tenir devant la vague. Il faut continuer à faire des tests et isoler les personnes pour éviter d’arriver à un niveau où nous ne pourrons plus donner les réponses dans les hôpitaux. Les pays africains doivent poursuivre leurs efforts pour contenir le Covid-19.

Est-ce que vous évoquez cette stratégie avec vos voisins, est-ce que vous dialoguez sur ce sujet avec les autres chefs d’Etat africains ?

Il y a une heure j’ai eu une conférence à l’échelle du continent avec le président de l’Union africaine et un certain nombre de chefs d’Etats et de membres de bureaux. Nous le faisons quasiment toutes les semaines, que ce soit à l’échelle de l’Union africaine que de celles des communautés économiques régionales comme la CEDEAO. Demain les chefs d’Etat seront en visioconférence. Je l’ai fait avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire mais aussi Emmanuel Macron, que je salue au passage pour son engagement sur la question de la dette notamment.

Vous avez fait le choix de traiter les malades avec la chloroquine qui fait débat en France. Les liens sont forts entre le professeur Raoult et votre pays car il est né à Dakar. Qu’est-ce qui vous a convaincu de l’utilité de cette molécule ?

L’hydroxychloroquine ou la Chloroquine sont bien connus en Afrique car c’est un traitement anti-paludéen qui est répandu en Afrique et dont la tolérance est assez bonne. Cela a été associé avec une autre molécule ici au Sénégal qui est un anti-bactérien, l’azithromycine associé à l’hydroxychloroquine a donné des résultats appréciables au Sénégal où on a un taux de guérison qui dépasse à 62%. Ici les médecins n’ont pas beaucoup hésité car on est dans une urgence.

Nous avons une pandémie et le plus urgent c’est de pouvoir traiter les malades pour qu’ils ne meurent pas. 

Je comprends que cela puisse faire débat si on était dans une période normale, mais en pleine crise les médecins doivent guérir les malades et éviter le maximum de décès possible. Je sais que la maladie a montré que l’humanité n’était pas prête, cette maladie nous a surpris. Les solutions qui sont trouvées se font au fil de l’eau et les Etats s’adaptent au fur et à mesure. Ce débat ne se pose pas chez moi d’autant que le professeur Raoult est connu à Dakar, non pas seulement parce que c’est un natif mais aussi parce qu’il a continué à travailler avec nos équipes médicales et que nous avons trouvé des résultats très satisfaisants.

 

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