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vendredi, mai 10, 2024
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Cameroun-Burkina Faso, une petite finale au goût amer pour les Lions

par pierre Dieme

Les Camerounais ont à peine le temps de digérer leur défaite en demi-finale de la CAN 2022 contre l’Égypte qu’ils doivent repartir pour un combat bien plus modeste qu’espéré. Le match pour la troisième place se tient samedi 5 février à Yaoundé contre le Burkina Faso. Et si les Lions indomptables apparaissent meurtris, les Étalons, eux, abordent cette dernière rencontre dans de meilleures dispositions.

À peine 17 heures. Il s’est écoulé à peine 17 heures entre le tir au but raté de Clinton Njie, qui a scellé l’élimination du Cameroun face à l’Égypte jeudi en demi-finale de la CAN 2022 (0-0, 3 tirs au but à 1), et le moment où Toni Conceiçao et André Onana se sont présentés face à la presse, vendredi 4 février, pour aborder le prochain match des Lions indomptables. À défaut de briguer le titre en finale dimanche au stade d’Olembé, ils vont devoir se contenter de la rencontre pour la troisième place, samedi, au stade Ahmadou-Ahidjo.

Jeudi soir, les Camerounais étaient apparus très abattus peu après leur élimination. Et sans surprise, André Onana n’avait pas retrouvé le sourire au moment d’évoquer ce match face au Burkina Faso, l’autre équipe battue en demi-finale par le Sénégal mercredi. Un remake du match d’ouverture de cette CAN, remporté au forceps par le Cameroun le 9 janvier (2-1).

Les Lions indomptables touchés au moral

En tant que leader et cadre de la sélection, le gardien de but a tenu son rang, répondant aux questions malgré cette déception gravée sur le visage. Parfois, il a semblé perdre le fil de ce qu’il disait, cherchant ses mots. « C’est le football qui est comme ça, la vie aussi », a-t-il lâché. Car bien sûr, avant d’évoquer ce Cameroun-Burkina Faso, il a beaucoup été question du l’échec face aux Pharaons.

Toni Conceiçao, l’entraîneur des Lions indomptables, n’a pas échappé aux critiques. Lui non plus n’a pas fui. Fustigé pour ses choix tactiques et sa liste de tireurs lors de la séance des tirs au but (seul Vincent Aboubakar a inscrit le sien, tandis que Harold Moukoudi, James Léa Siliki et Clinton Njie se sont manqués), le Portugais a assumé : « C’est moi qui prend les décisions. Je prends la responsabilité, pas les garçons. »

André Onana a ajouté ensuite qu’il espérait que, face au Burkina, si le match devait aller jusqu’aux tirs au but encore, « que ces mêmes joueurs (qui ont raté face à l’Égypte) aient les c***lles de reprendre le ballon et de le mettre au fond ». Le souvenir tout frais de cette demie perdue paraît ancré très profondément.

Beaucoup plus de légèreté dans les rangs burkinabè

Pour l’honneur, pour leur public et pour ne pas terminer cette CAN à domicile sur un nouveau raté comme en 1972, les Camerounais veulent au moins prendre cette troisième place. « Les grands hommes tombent mais arrivent à se relever », a philosophé Conceiçao.

Les esprits ont toutefois du mal à se tourner vers ce rendez-vous. Avant de prendre congé, Onana a transmis un dernier message à la presse de son pays : qu’elle épargne les jeunes joueurs de ses critiques et qu’elle ne « tape » que sur lui-même, Vincent Aboubakar ou les cadres.

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