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vendredi, avril 19, 2024
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Affaire des Centres de Redressement: les raisons juridiques qui font que Kara n’est pas encore arrĂȘtĂ© …

par pierre Dieme

La justice a mis la main sur plus de 40 personnes officiant dans les centres de redressement de « Kara SĂ©curitĂ© ». Elles ont toutes Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©es au parquet et placĂ©s sous mandat de dĂ©pĂŽt par le procureur. Le maĂźtre des poursuites a aprĂšs cela dĂ©signĂ© un juge d’instruction pour faire la lumiĂšre sur les tenants et aboutissants de cette affaire qui a beaucoup Ă©mu l’opinion nationale. Il s’agira surtout pour lui d’éclairer la lanterne des SĂ©nĂ©galais sur les agissements dĂ©lictuels Ă©ventuels de certains responsables de ces centres attribuĂ©s Ă  Serigne Modou Kara MbackĂ©.

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Ce qui amĂšne Me Pape Mor Niang, avocat au Barreau de Dakar, Ă  s’interroger sur l’intĂ©rĂȘt juridique liĂ© aux centres. « Est-ce que le marabout a fait la dĂ©claration de ces centres en son nom ? Est-ce lui qui les a ouverts ? Est-ce que son nom figure dans les papiers ? Est-ce que c’est lui qui paie les employĂ©s, le loyer etc. ? ». Selon l’avocat, qui s’explique dans les colonnes du journal Le tĂ©moin, « dĂšs lors qu’un rapport juridique est Ă©tabli entre le marabout et les centres, alors sa responsabilitĂ© est engagĂ©e. Mais, je suppose que les personnes arrĂȘtĂ©es sont celles qui sont responsables des centres ».

Pour sa part Me Assane Dioma Ndiaye, prĂ©sident de la Ligue sĂ©nĂ©galaise des droits humains, indique qu’il est difficile, quand on n’est pas au cƓur de l’enquĂȘte, de savoir les charges qui pĂšsent sur les uns et les autres. « Peut-ĂȘtre que les gendarmes sont mieux placĂ©s pour rĂ©pondre. Leurs conclusions vont dĂ©terminer l’attitude du procureur, maĂźtre des poursuites. A ce stade de l’enquĂȘte prĂ©liminaire, il est difficile de se prononcer (
) Peut-ĂȘtre que certains vont charger le marabout, d’autres vont le disculper. Mais le procureur cherche des Ă©lĂ©ments matĂ©riels de crime ou d’infraction correctionnelle. Tout dĂ©pend de la crĂ©dibilitĂ© des tĂ©moignages et de l’enquĂȘte. Si on vous dit que quelqu‘un est dĂ©cĂ©dĂ© alors qu’on n’a pas la preuve de la matĂ©rialitĂ© du dĂ©cĂšs ou des causes du dĂ©cĂšs, c’est difficile pour le procureur de dire qu’il y a meurtre. L’enquĂȘte n’est qu’au dĂ©but (
) Si une information est ouverte, le juge d’instruction peut faire des investigations. Il peut mĂȘme demander de dĂ©terrer des corps pour des autopsies. Le juge d’instruction a les pouvoirs d’investigation les plus larges » explique l’avocat droit-de-l’hommiste, Me Assane Dioma Ndiaye dans le journal.

Cependant, le rĂȘve caressĂ© par certains puristes du droit — certains secteurs de l’opinion aussi — de voir le marabout politicien, Ă©galement surnommĂ© le « GĂ©nĂ©ral de Serigne Touba », derriĂšre les barreaux risque de ne pas se rĂ©aliser. Et il risque d’autant moins de l’ĂȘtre que le « GĂ©nĂ©ral » reçoit de jour en jour des soutiens de taille comme ceux d’Ahmed Khalifa Niass, de l’Ong Jamra entre autres


Le TĂ©moin

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