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lundi, avril 29, 2024
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Abdourahmane Diouf «Nous sommes dans une situation de chaos institutionnel au Sénégal voulu, planifié, exécuté froidement par le président de la République. »

par pierre Dieme

Face au journaliste Khalifa Diakhaté, ce dimanche 11 juillet, l’ancien porte-parole du parti Rewmi d’Idrissa Seck a déclaré que le Sénégal est dans un chaos institutionnel. Lequel se situe au niveau des collectivités locales, de la justice et de l’Etat central.
«Nous sommes dans une situation de chaos institutionnel au Sénégal voulu, planifié, exécuté froidement par le président de la République. C’est le chef de l’État, peut-être même le chef de l’Alliance pour la République (Apr) qui décide en personne quand le mandat des élus locaux arrive à terme», a-t-il affirmé dans l’émission «Jury du dimanche».
A l’en croire, «cela veut dire que c’est Macky Sall qui est le maître du jeu de la décentralisation, indépendamment de la volonté des populations».
Le 2e chaos institutionnel, dit-il, est lié au fonctionnement du Conseil constitutionnel. «Cette juridiction n’est plus en mesure de délibérer, du fait d’un dysfonctionnement savamment orchestré par le chef de l’Exécutif. On a un grand chaos au niveau de la justice. Aujourd’hui, le Sénégal a un Conseil constitutionnel qui prend les décisions les plus importantes en matière judiciaire. Ce conseil est incomplet. A ce jour, l’opposition a introduit un recours devant cette juridiction qui, légalement, n’est pas en position de délibérer, parce que le président de la République refuse de remplacer deux membres dont leur mandat est arrivé à terme depuis le 26 juin 2021», rappelle Abdourahmane Diouf.
Le juriste de poursuivre : «Macky Sall savait, depuis le 26 juin 2015, que le mandat de ces deux membres allait expirer le 26 juin 2021. Il n’a rien fait pour pourvoir à cela. Il y a une dame, membre qui est décédée et depuis le mois de janvier 2021, elle n’a pas encore été remplacée. Les textes du Conseil disent que cette situation peut être gérée quand on est dans un cas de situation temporaire. Mais là, on est dans un cas d’empêchement définitif. Donc, aujourd’hui, le président de la République s’est organisé pour que la justice, la plus haute juridiction, ne fonctionne pas.»
A propos du chaos concernant l’Etat central, l’homme politique pointe l’absence de Premier ministre. «Le président de la République préside le Conseil des ministres et n’a pas de responsabilité auprès du Parlement. Si demain, l’opposition gagne les élections législatives et qu’elle devrait choisir un Premier ministre, le Sénégal serait davantage dans une situation de chaos institutionnel», a signalé l’ancien porte-parole de Rewmi.

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