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Le convoi de Khalifa Sall a été bloqué ce samedi par les forces de défense et de sécurité à Matam. Les gendarmes ont brandi un arrêté préfectoral interdisant tout cortège dans le département, pour justifier leur acte. Mais, pour le leader de «Taxawou Sénégal», il est hors de question de se laisser faire. En effet, déterminé à poursuivre son «Dokh Mbok Motalli Yéné», Khalifa Sall a décidé d’abandonner ses véhicules pour poursuivre son chemin à pieds. Une manière, selon lui, de montrer sa désapprobation face à un «harcèlement». «C’est bien de respecter la loi mais quand c’est un abus de loi, c’est compliqué. Donc, nous avons accepté qu’il interdise le convoi mais nous avons le droit de faire le trajet à pied jusqu’au lieu de la réunion. C’est une sorte de désapprobation de cette décision et une manière de dire que ça suffit parce que depuis qu’on est entré à Matam, on fait l’objet de harcèlement», a, en effet dit Khalifa Sall.
L’ancien maire de la ville de Dakar n’a pas aussi manqué de donner son opinion sur la décision du préfet. «C’est moi qui ai demandé à lire l’arrêté et il faut dire que c’est une formulation tellement alambiquée avec des conditionnels, des imprécisions. C’est vraiment gênant que le préfet se mette à écrire ces genres de choses, c’est gênant parce qu’il subodore une situation qui ne s’est pas créée et il pense que nous ne devrions pas», a-t-il expliqué non sans manquer de préciser que «je n’ai pas pour habitude de me plaindre. D’habitude quand j’ai une situation, je la résous et je continue».
En outre, Khalifa Sall a souligné que «la liesse populaire» qui accompagne sa tournée dans le Fouta en perturbe plus d’un : «Surprises par l’intensité de l’élan victorieux du Mottali Yéné, les autorités ont tenté de ralentir notre dynamique. C’est peine perdue. La détermination des populations de Matam défie toute tentative d’intimidation. L’adhésion massive des sénégalais à notre candidature révèle un désir profond de changement, une soif d’équité et de justice qui transcendent les clivages sociaux et politiques. C’est l’émergence d’une force collective, unie dans la quête d’un avenir radieux et porteur d’espoir».
Seynabou FALL
