« La dignitĂ© est dans la lutte, elle nâest pas dans lâissue du combat » Pierre BILLON
EntrĂ© par effraction dans lâhistoire politique du SĂ©nĂ©gal, Macky SALL dont la fin de pouvoir est proche poursuit inexorablement sa fuite en avant et pratique la stratĂ©gie de la terre brulĂ©e, selon la cĂ©lĂšbre formule consacrĂ©e « AprĂšs moi, le dĂ©luge ».
Les images dĂ©sastreuses, insoutenables et extrĂȘmement choquantes dâun opposant politique (Ousmane SONKO) persĂ©cutĂ©, sĂ©questrĂ©, cueilli de force et emmenĂ© manu militari par des Ă©lĂ©ments du groupe dâintervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ont actĂ© lâeffacement de la RĂ©publique. Lâencerclement du domicile de SONKO par les forces publiques (un blocus totalement illĂ©gal) et lâinterdiction dâaccĂšs Ă ses avocats constituent une atteinte intolĂ©rable aux libertĂ©s fondamentales et une violation extrĂȘmement grave Ă la libertĂ© de circulation d’un citoyen.
De fait, la RĂ©publique est morte sous le magistĂšre de Macky SALL. Oui, le SĂ©nĂ©gal est souillĂ©, abaissĂ©, humiliĂ© et est dĂ©sormais classĂ© dans le lot des dictatures les plus sordides. Comment un pays considĂ©rĂ© pendant longtemps comme un ilot de stabilitĂ© dans la sous-rĂ©gion en est arrivĂ© Ă un tel niveau de dĂ©sastre, dâavilissement et de dĂ©crĂ©pitude ?
A tous les sĂ©nĂ©galais qui souffrent dans leur chair les situations dâinjustice imposĂ©es, Ă tous ceux qui sont piĂ©tinĂ©s et bafouĂ©s par les prĂ©dateurs du clan FAYE-SALL, voleurs de deniers publics, Ă tous ceux qui meurent, faute de moyens et de soins, Ă tous ceux qui survivent et nâarrivent plus Ă assurer les deux plats quotidiens, Ă tous ceux dont la voix nous renvoie l’Ă©cho d’une blessure tenace, Ă toutes les familles endeuillĂ©es dont les fils ont Ă©tĂ© emportĂ©s par les crimes dâĂ©tat perpĂ©trĂ©s par le rĂ©gime mafieux de Macky Sall, Ă tous les morts (assassinats) sans coupables (François Mancabou, Fulbert Sambou, Didier BadjiâŠ), Ă toutes les voix Ă©touffĂ©es ; la rĂ©pression, la prison et lâhumiliation ne rĂ©ussiront pas Ă Ă©branler la certitude et lâinĂ©branlable conviction que seule la lutte peut mener vers la libertĂ©.
Si des potentats sans foi, ni loi comme Bokassa, Idi Amin Dada, Mobutu, et Blaise CompaorĂ©, ont pu exister en Afrique, câest parce que les citoyens et surtout les Ă©lites (intellectuels) ont abdiquĂ© leur responsabilitĂ©. Tous les segments de la sociĂ©tĂ© (intellectuels, Ă©tudiants, jeunes, salariĂ©s, chĂŽmeurs organisations de la sociĂ©tĂ© civileâŠ) doivent opposer une rĂ©sistance morale Ă lâarbitraire et ĂȘtre disposĂ©s Ă payer de leur personne pour que la dĂ©mocratie sĂ©nĂ©galaise acquise au prix de hautes luttes, ne vole en Ă©clats.
Que ce soit clair : le SĂ©nĂ©gal nâest pas et ne sera jamais la propriĂ©tĂ© de Macky SALL. Dans le cours politique actuel du pays, lâheure nâest ni aux atermoiements, ni Ă la rĂ©signation puisque les forfaitures de Macky Sall ont atteint un point de non-retour qui lâobligent Ă user de tous les artifices et subterfuges pour conserver le pouvoir et assurer la survie de son clan.
La lutte contre le rĂ©gime violent, criminel et despotique de Macky Sall est un impĂ©ratif. Les sĂ©nĂ©galais, oĂč quâils vivent dans le monde (AmĂ©rique, Europe, Asie, AfriqueâŠ) doivent se mobiliser pour faire face au MONSTRE. Un adage populaire dit que « lâarbre qui tombe fait plus de bruit que les arbres qui poussent ».
Les pratiques immondes de Macky Sall, dont les jours Ă la tĂȘte du pays sont comptĂ©s qui utilise la rĂ©pression carcĂ©rale sont totalement contreproductives. Parce que tout ce qui excessif est insignifiant, le rĂ©gime de terreur quâil tente dâinstaurer (en vain) est viscĂ©ralement vouĂ© Ă lâĂ©chec.
Il est temps que les sĂ©nĂ©galais, relĂšvent la tĂȘte et lavent lâaffront. Une colĂšre sourde envahit le pays. Il ne faut point en douter : lorsque lâhorloge des citoyens dignes du SĂ©nĂ©gal sonnera, les sĂ©nĂ©galais, recouvreront libertĂ© : pleine et entiĂšre.
Macky SALL dont lâindignitĂ© est sans borne, quittera le pouvoir, de la façon la plus minable qui soit : la somme des colĂšres finira par le perdre.
Nota bene :
Pour en revenir Ă la dĂ©tention arbitraire du journaliste Serigne SALIOU GUEYE, il mâest revenu que de nombreux journalistes ayant dĂ©posĂ© depuis des mois, une demande en bonne et due forme nâont pas toujours pas reçu Ă ce jour, leur carte (le dĂ©lai anormalement long a pour objet de crĂ©er un climat dâinsĂ©curitĂ© chez les journalistes « Ă©pĂ©e de DamoclĂšs » ).
Au niveau de la commission chargĂ©e dâexaminer des demandes de cartes siĂšgent des reprĂ©sentants de 2 MinistĂšres (MinistĂšre de la Justice et du MinistĂšre de la Communication).Les reprĂ©sentants de ces 2 ministĂšres ont-ils pour mission d’instaurer une police de la pensĂ©e, de filtrer les dossiers et de faire le tri entre les « bons journalistes » et les mauvais journalistes, jugĂ©s libres et indĂ©pendants ? Leur « avis  » est il dĂ©terminant ou « facultatif?
En conclusion, lâobligation de la dĂ©tention de la carte de presse comme moyen pour dĂ©terminer la qualitĂ© de journaliste est une pure arnaque. La carte de presse doit ĂȘtre facultative et non imposĂ©e.
Nous réitérons solennellement notre demande que tous les journalistes dignes, et sincÚres restituent, sans délai, collectivement leur carte, en guise de soutien à leur confrÚre Serigne SALIOU GUEYE.
Nous exigeons la libération de tous les prisonniers politiques et de tous les journalistes détenus arbitrairement, dont Pape Ndiaye de WALF.
Seybani SOUGOU