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mardi, avril 16, 2024
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Mor Gassama, économiste et enseignant-chercheur à l’Ucad : « Le manque de sanctions anéantit tous les efforts de lutte contre la corruption »

par pierre Dieme

« L’arsenal juridique existe mais les structures concernées ne jouent pas pleinement leur rôle ou plutôt ont des pouvoirs limités pour ne pas dire extrêmement limités ou quasiment inexistants », fait remarquer l’économiste et enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

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« C’est leur principale faiblesse d’ailleurs », soutient-il. L’Ofnac comme la Cour des comptes font du bon boulot mais en déposant leurs rapports auprès du Président de la République « on constate souvent qu’il n’y a pas de suivi, aucune sanction pour ceux qui sont épinglés surtout s’ils sont ses proches », relève l’enseignant-chercheur. A ces manquements, dira-t-il : « On a remarqué aussi des rapports déposés avec quelques années de retard, ce qui ne favorise nullement la transparence ni la possibilité de faire rectifier les erreurs ou manquements observés en temps réel ».

Il rappelle que le président de la République avait montré une bonne volonté et sa détermination à lutter contre la corruption et à encourager la bonne gouvernance. Malheureusement, « Cela a pris une autre tournure quelques années plus tard », constate-t-il. Selon l’économiste par ailleurs, « c’est clair et net que cette situation n’améliore pas le climat des affaires mais pourrait constituer un frein ou découragerait certains investisseurs locaux ainsi que ceux venant de l’extérieur ».

Pour ainsi dire, fait-il savoir, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite constituent « des éléments fondamentaux pour améliorer le climat des affaires, encourager les investisseurs locaux ainsi que pour attirer les Investissements directs étrangers (Ide) ».

L’économiste pense que le fait de « donner plus de pouvoir de sanction ou de saisine des juridictions compétentes sans passer par le Président de la République (qui, dans la plupart du temps, en fait un traitement purement politique) participerait à améliorer significativement la situation pour le bien des activités économiques du pays ».

JEAN PIERRE MALOU

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