samedi, octobre 5, 2024
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Les actes de Macky Sall qui relèvent « de la haute trahison et méritent une mise en accusation »

par pierre Dieme

Des questions se posent sur la possibilité de poursuivre l’ancien président sénégalais Macky Sall pour haute trahison, suite à des actes posés en fin de mandat. Bien que le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, et son premier ministre n’aient pas exprimé de position, Me Ciré Clédor Ly, avocat éminent, semble favoriser cette direction.

Me Ciré Clédor Ly a commenté les annulations récentes des décrets de Macky Sall, déclarant que le président Diomaye Faye a envoyé « un signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels ». Dans une tribune, l’avocat a souligné l’importance de l’état de droit, qu’il décrit comme la « charpente de toute société démocratique et pierre angulaire de tout développement », essentiel pour la confiance, la paix sociale, la sécurité juridique et l’épanouissement général.

Peu avant la fin de son mandat, le 2 avril 2024, Macky Sall a signé plusieurs décrets controversés, y compris des concessions importantes et des nominations stratégiques. Me Ly a critiqué ces actes, les qualifiant de « dernières minutes ou post-électoraux » et les accusant de viser une déstabilisation socio-économique. Il a affirmé : « Ces actes ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière, mais de la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade rapide. »

Les actions contestées de Macky Sall incluent l’attribution d’une concession des chantiers navals de Dakar à une entreprise turque et la nomination de Abdoulaye Ndiaye à la Cour suprême. Ces décisions ont été annulées par l’ARCOP et le président Diomaye Faye, respectivement. De plus, l’élargissement des bénéficiaires du passeport diplomatique a été temporairement suspendu.

Un autre point de controverse a été une proposition d’amnistie pour les incidents survenus lors des manifestations politiques de 2021 à 2024. Moustapha Diakhaté, un partisan de l’ancien régime, lors d’une intervention il y a quelques semaine sur la chaîne Tfm, a dénoncé cette loi, la qualifiant de « haute trahison. »

Il est essentiel de rappeler que le président de la République bénéficie d’une immunité qui le protège contre les poursuites, à moins que les actes ne soient clairement identifiés comme de la haute trahison, ce qui nécessite une analyse minutieuse avant toute accusation formelle.

Sidy Mohamet

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