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jeudi, avril 18, 2024
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Transparence et sincérité du scrutin du 23 janvier, Yewwi presse le pouvoir

par pierre Dieme

Les prémisses d’un contentieux pré-électoral seraient-elles en train de prendre corps à la veille des élections municipales et départementales de dimanche prochain ?

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Le vieux débat sur la transparence et la sincérité du scrutin, qui a toujours accompagné les joutes électorales au Sénégal, est en passe de rejaillir à quelques encablures du vote du 23 janvier. Et pour cause, la coalition Yewwi Askan Wi de Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Malick Gakou et cie est montée au créneau pour prévenir et dénoncer à l’avance toute forme de « détournement » des suffrages. Histoire de mettre la pression sur le pouvoir en place alors même que la Cena s’investit à enrôler 20000 personnes pour superviser le vote dans les bureaux et lieux de vote dans tout le Sénégal.

Les prémisses d’un contentieux pré-électoral seraient-elles en train de prendre corps à la veille des élections municipales et départementales de dimanche prochain ? En tout cas, tout porte à le faire croire avec le coup de semonce envoyé par la coalition Yewwi Askan Wi, principale place forte de l’opposition au Sénégal, sur la transparence et la sincérité du scrutin local. En meeting de clôture de sa campagne électorale dans le département de Dakar, la coalition dirigée par Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, le député Ousmane Sonko, l’ancien ministre progressiste du Commerce Malick Gakou et d’autres leaders de l’opposition, a tenu à adresser un ferme avertissement à «Monsieur Elections» et au pouvoir qu’il représente. Du coup, le vieux débat sur la transparence et la sincérité des résultats devant sanctionner le scrutin, qui a toujours accompagné les joutes électorales au Sénégal, émergeait à quelques encablures du vote du 23 janvier.

Du haut de leur tribune, lors de ce meeting de clôture organisé aux Parcelles assainies, les leaders de Yewwi Askan Wi se sont succédé au micro pour faire montre de leur pugnacité à défendre les résultats du scrutin, tout en indexant une prétendue volonté du pouvoir en place de travestir le vote des suffragants.

A l’instar du mandataire national de Yewwi, le député Déthié Fall, qui a indiqué sans fioritures, en pointant du doigt les tenants du pouvoir. Aussi dira-t-il : «Ils vont tout faire pour brouiller les urnes, mais nous ferons face». Selon le mandataire national de YAW, le pouvoir en place serait en train de peaufiner des stratégies pour brouiller le vote des électeurs à Dakar et dans certaines localités du pays. Et de dire : « J’en appelle à la responsabilité de tous les leaders qui seront déployés dans les bureaux de vote pour sécuriser le scrutin  ». Abondant dans le même sens, le leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko montera lui-aussi au créneau pour appeler les militants et surtout les jeunes à l’action : «…Soyez prêts à sécuriser les résultats de votre victoire, de votre peuple, nos efforts ne doivent pas être vains. Que Macky Sall ne vole notre victoire ».

Ni Khalifa Sall, l’ex-maire révoqué de Dakar, ni son poulain Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Yaw pour la mairie de la capitale sénégalaise, ne varieront dans le langage pour prévenir contre toute tentative de fraude lors du scrutin d’après-demain, dimanche. Allant même plus loin, le tonitruant maire sortant de Mermoz Sacré Cœur se montrera catégorique  : «  Soit à 22 heures, je serais dans mon bureau en tant que maire de Dakar, soit je serais en prison et je ne compte pas y aller ». Et de poursuivre  : «  Dimanche tout sera clair. J’ai des informations certaines qu’ils veulent confisquer les élections, mais je leur donne rendez-vous dimanche. Car il n’est pas question d’attendre la publication des résultats préfabriqués  ».

Du coup, Barthélémy Dias prenait date lors de ce meeting de clôture de Yewwi Askan Wi. C’est dire à quel point les conditions du contentieux post-électoral se mettent subrepticement en place pour le scrutin de ce 23 janvier. Alors même que la Commission électorale nationale autonome (Cena) dirigée par l’ancien magistrat Doudou Ndir s’investit à recruter près de 20000 accompagnants pour contrôler et superviser le vote dans les différents bureaux et centres de vote disséminés dans tout le Sénégal. Histoire de matérialiser à son niveau la transparence et la sincérité du scrutin municipal et départemental de dimanche prochain.

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