Parmi les candidats qui aspiraient à une candidature sur la liste du cartel de l’armée mexicaine, y en a qui doivent présentement raser les murs de leur commune, se faire tout petits dans leur coin, se mordre les doigts et maudire le Chef. Une année à parcourir le pays, aller à la rencontre des habitants du bled, à se déployer faussement sur le terrain de l’humanitaire à travers des actions sociales fortement médiatisées. A se donner même le beau rôle d’être le leader d’une jeunesse consciente à qui on promettait la lune. On était le plus beau, le plus chouchouté.
Et pour forcer le Chef, histoire de lui faire croire que l’on est dans les cœurs des électeurs, s’offrir des encarts dans la presse avec souvent l’argent du contribuable. Donnant ainsi l’impression d’être le choix libre des habitants de sa cité. Consentir tant d’efforts physiques et financiers et se voir préférer un autre. Un autre, c’est-à-dire souvent l’homme qu’on cherchait à abattre en montrant toute son insignifiance. Ce qu’elle peut être cruelle l’adversité en politique ! La pire humiliation, c’est d’être maintenant obligé d’aller discuter avec celui que l’on cherchait à évincer et qui vous snobe.
Lequel, pince sans rire, poussera la perfidie jusqu’à insinuer que vous venez pour quémander des postes. Il se croit déjà dans la peau du futur maire. Maintenant que tous ces vendeurs d’illusions se sont retrouvés nus, on attend qu’ils poursuivent leurs actions humanitaires. Continuent à soulager leurs concitoyens. Ne pas le faire relèverait d’une grande escroquerie. Il faut bien qu’ils continuent à soigner toute la misère du pays.
C’est du moins le beau rôle qu’ils s’offraient à travers leurs dons et autres déploiements sur le terrain, se livrant à une guerre sans merci. Une des tares, hélas, de la politique politicienne qui se réduit sous nos cieux à une montagne de mensonges.
KACCOOR BI
