Les interventions des forces de l’ordre doivent se faire « dans le respect des normes en vigueur en matière de droits de l’homme », a déclaré lundi à Dakar Amsatou Sow Sidibé, directrice générale de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Présidant un atelier de formation des formateurs de la police sur les droits humains et la protection des enfants, Mme Sidibé a insisté sur la nécessité, pour les forces de sécurité, d’apporter des réponses « à la fois efficaces et respectueuses des droits fondamentaux de la personne humaine ».
Elle a souligné que « la police ne peut recourir à la force que de manière proportionnée et uniquement lorsque cela se justifie », rappelant que « tout doit se faire dans le respect des normes internationales, régionales et nationales des droits de l’homme ». Pour la présidente de la CNDH, la confiance entre la population et la police est « primordiale pour préserver la paix sociale et garantir la cohésion nationale ». Elle a salué le rôle des formateurs, « essentiels pour préparer un personnel de police accompli, alliant compétence professionnelle et respect des droits fondamentaux ».
Mme Sidibé a indiqué que ces formations concernent l’ensemble des forces de sécurité, précisant : « Nous formons aujourd’hui la police, demain la gendarmerie, ensuite les forces militaires. » La CNDH assure un suivi et une évaluation des compétences acquises et formule, en cas de manquement, des recommandations aux autorités, y compris au président de la République. À en croire Aps, elle a enfin insisté sur la protection des enfants, rappelant qu’ils « constituent la catégorie de personnes qui souffrent le plus des violations de leurs droits » et que la police doit jouer « un rôle majeur dans la prévention des violences et de l’errance des enfants dans les rues ».