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lundi, mai 20, 2024
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Préoccupations Croissantes au Sénégal : La Commission d’Enquête Parlementaire et les Enjeux pour le Conseil Constitutionnel

par pierre Dieme

Dans un contexte politique tendu au Sénégal, les projecteurs se tournent vers la Commission d’Enquête Parlementaire et ses possibles répercussions sur le Conseil Constitutionnel. Les récentes déclarations d’Amadou Ba, membre du cabinet du leader de l’opposition Ousmane Sonko, soulèvent des inquiétudes légitimes quant à la manière dont cette commission est menée et à ses conséquences potentielles sur l’indépendance des institutions constitutionnelles.

Le Conseil Constitutionnel, en tant qu’Institution Constitutionnelle protégée par l’article 6 de la constitution sénégalaise, est mis en avant comme étant à l’abri des manœuvres politiciennes. Amadou Ba insiste sur le fait qu’un décret présidentiel ne peut ni suspendre, ni dissoudre cette institution cruciale. Pour apporter des changements, une révision constitutionnelle par référendum ou une majorité des 3/5 de l’assemblée nationale serait nécessaire.

La Commission d’Enquête Parlementaire sur la corruption présumée de membres du Conseil Constitutionnel est présentée comme une première dans l’histoire du Sénégal. Cependant, des préoccupations émergent quant à la diligence suspecte avec laquelle cette commission a été installée, émanant principalement de la majorité présidentielle. La question centrale soulevée est la capacité de cette commission à mener une enquête impartiale si les juges constitutionnels accusés de corruption ne peuvent pas être convoqués pour se défendre.

La stratégie du gouvernement est mise en doute, car certains observateurs estiment qu’elle pourrait porter atteinte à l’image du Conseil Constitutionnel et à l’honorabilité de ses juges à quelques mois seulement de l’élection présidentielle. Amadou Ba souligne que les démarches actuelles pour provoquer une crise institutionnelle artificielle visent peut-être à légitimer un report de l’élection présidentielle.

Il appelle tous les acteurs politiques et la société civile à se mobiliser pour éviter toute manœuvre visant à affaiblir délibérément les institutions clés du pays. La préservation de l’indépendance des institutions constitutionnelles est cruciale pour la stabilité démocratique du Sénégal.

Face à ces développements, il devient impératif pour tous les acteurs concernés de rester vigilants et de garantir que les processus démocratiques et constitutionnels restent intacts dans cette période cruciale précédant l’élection présidentielle de 2024.

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