Le journaliste et analyste politique, Momar Diongue, n’est point étonné par l’absence de solutions définitives aux inondations, malgré les 767 milliards du Plan décennal. Selon lui, si les inondations persistent, c’est parce que c’est voulu.
Invité de la dominicale de Sud Fm «Objection», M. Diongue souligne : la «vérité est qu’on n’est pas prêt pour régler le problème des inondations, pour trois raisons».
Politisation à outrance
La première, indique-t-il, c’est que «c’est une question éminemment politisée, aussi bien par le pouvoir que par l’opposition». «Pour le pouvoir, plutôt que de prendre des mesures radicales et courageuses qu’exige la lutte contre les inondations, il préfère rafistoler», analyse-t-il.
En plus, souligne Momar Diongue pour le dénoncer, «on s’est rendu compte qu’ils sont (les tenants du pouvoir) dans le gigantisme et le voyeurisme». C’est-à-dire qu’ils préfèrent «mettre des milliards dans des travaux d’envergure qui sont très perceptibles par l’opinion, que de prendre des milliards et les engloutir sous terre en matière d’assainissement».
S’agissant de l’opposition, Momar Diongue lui reproche sa propension à surfer sur les flots des inondations. «Pour l’opposition, on a comme l’impression qu’elle est prompte à se saisir de la première inondation pour en faire de la récupération politique et en faisant, parfois, de la démagogie».
Une caste politico-affairiste autour des inondations
La deuxième raison qui favorise la persistance de cette situation c’est «qu’il y a toute une économie qui s’organise autour des inondations». Ce, «avec une caste politico-affairiste qui profite toujours de la situation, en vendant qui des motopompes, qui en mettant à disposition des camions hydro-cureurs», renseigne le journaliste.
A l’en croire, ce sont ces gens qui tirent les ficelles, car ils n’ont pas intérêt à ce que les inondations soient définitivement résolues, car «ils tirent profit de cette situation» et n’en ont cure de la souffrance des populations.
L’absence d’études d’impact environnemental, préalables aux travaux d’envergure
La troisième raison pour laquelle les inondations ne sont pas prêtes d’être un vieux souvenir au Sénégal, selon le journaliste, «c’est qu’il y a eu des travaux d’envergure qui sont faits sans étude d’impact environnemental au préalable».
Momar Diongue cite en exemple le Ter qui a créé à Rufisque «les nouveaux types de sinistrés (Nts)» «qui ne doivent d’être aujourd’hui dans les eaux que parce qu’il n’y a pas eu de véritables études d’impact sur l’environnement, quand il s’est agi de mener les travaux du Ter».
Il en est de même, avec la création de nouvelles cités. D’après l’invité de Sud Fm, elles se font «sans que de réels travaux d’assainissement soient conduits».
Urgent
- Communiqué du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique sur l’usage des pétards et engins explosifs.
- Groupe La Poste : 268 salariés négocient « un départ volontaire » pour éviter des licenciements
- Dialogue social et amélioration des conditions de travail : Dakar Dem Dikk signe son accord d’entreprise
- Seconde loi de finances rectificative 2025 : les députés convoqués en plénière ce mardi
- Sénégal-Bénin : « On fera tout pour gagner et rester à Tanger », assure Pape Thiaw
- CAN 2025 : Sénégal–Bénin, Pape Thiaw entretient le suspense sur la composition
- Abdoulaye Diouf Sarr, ex-ministre de la santé : « Je n’ai aucune inquiétude sur le dossier du Fonds Covid »
- Campagne de commercialisation arachidière 2025 : producteurs asphyxiés, marché bloqué, État interpellé
- Cheikh Anta Diop, 102 ans après : le combat pour la souveraineté africaine toujours vivant
- Meurtre de «Guéléwar Venom» en France : un autre suspect arrêté à Dakar
- Coup d’Etat en Guinée-Bissau : «Un engagement a été pris de rendre le pouvoir», selon Cheikh Niang

