Depuis presque deux ans, Hamidou Djiba s’autoproclamant chef rebelle et porte-parole du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) multiplie impunément ses sorties médiatiques et rassemblements illégaux en rase campagne. Des manœuvres aux allures d’une bataille de positionnement pour tenter de remplacer le chef d’Atika Salif Sadio gravement affaibli par la maladie. Peine perdue ! Car à l’issue d’une opération commando efficacement planifiée et rondement menée par la gendarmerie nationale, Hamidou Djiba a été arrêté à hauteur du village de Boulome et précisément sur l’axe Boutoute-Soukouta. Transféré à Dakar, il a été placé sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national.
« L’ordre public ne se négocie pas ! » martelait vigoureusement Nicolas Sarkozy alors ministre français de l’Intérieur en visite dans la banlieue parisienne lors des émeutes de Bobigny (2005). Pour ce coup-ci, il s’agit de l’intégrité territoriale qui ne doit faire l’objet d’aucune négociation, semble faire entendre le gouvernement du Sénégal dans le processus de paix en Casamance périodiquement fragilisé par des bandes de malfaiteurs et autres coupeurs de route. Sans oublier des déclarations séparatistes sur fond de chantage dans un Sénégal un et indivisible.
La preuve par l’autoproclamé porte-parole du MFDC Hamidou Djiba. Depuis presque deux ans, ce soi-disant chef rebelle multiplie impunément ses sorties médiatiques et rassemblements illégaux en rase campagne. Au-delà de ces troubles à l’ordre public, Hamidou Djiba fait des discours séparatistes qui visent à saper l’autorité de l’État en incitant à la haine, la discrimination et la violence. Toutes ces manœuvres orchestrées par Hamidou Djiba ne sont autres qu’une bataille de positionnement pour tenter de remplacer le chef d’Atika (branche armée du MFDC) Salif Sadio gravement affaibli par la maladie. Heureusement que la Gendarmerie nationale s’est engagée sans état d’âme à rétablir l’ordre républicain et à faire préserver l’intégrité territoriale jusqu’en rase campagne, histoire de prouver que l’État ne saurait laisser squatter le moindre pouce du territoire par des voyous armés. Toujours est-il qu’à l’issue d’une opération commando efficacement planifiée et rondement menée par des unités d’élite de la gendarmerie, Hamidou Djiba a été arrêté à hauteur du village de Boulome et précisément sur l’axe Boutoute-Soukouta. Transféré à Dakar, il a été placé sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national.
Il est vrai que la nature du grand banditisme a horreur du vide laissé par le chef rebelle Salif Sadio, âgé de 75 ans. Sans doute Hamidou Djiba voulait combler ce vide alors que les nouvelles autorités du pays ont réussi à faire signer des accords de paix historiques avec le MFDC à Bissau pour mettre fin à ce conflit vieux de plus de 40 ans.
Comme Salif Sadio en 2022…
Courant février 2022 rappelons-le, l’ex-chef de l’aile combattante du MFDC, Salif Sadio enchaînait les réunions populaires de nature à troubler l’ordre républicain. Heureusement que les réunions de Diouloulou et de Kagnobon (Bignona) qui devraient être des provocations de trop avaient été rigoureusement interdites par le ministre de l’Intérieur d’alors Aly Ngouille Ndiaye. D’ailleurs à l’époque, les éléments de la brigade de gendarmerie de Bignona lourdement armés avaient procédé à l’arrestation de treize (13) membres du MFDC pour avoir bravé l’interdiction préfectorale. Un signal très fort pour montrer que l’État est plus que jamais décidé à consolider l’ordre et la sécurité publics sur toute l’étendue du territoire national. Et surtout faire régner l’État de droit jusqu’en rase campagne ou la Casamance des profondeurs. Informé de l’arrestation des organisateurs, Salif Sadio avait rebroussé chemin alors qu’il devait présider deux réunions populaires. Depuis lors, il s’est réfugié dans un village frontalier de la Gambie où il souffre d’une maladie.
Contacté par « Le Témoin » ce jour-là, l’ancien ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye nous déclarait ceci « Tant que des individus (Ndrl : émissaires de Salif Sadio) poursuivront leur dessein d’organiser des rassemblements non déclarés et non autorisés, l’État sera dans la logique de les interdire. Et l’État se donnera les moyens de faire appliquer cette interdiction pour sauvegarder le processus de paix engagé dans cette région meurtrie » soutenait-il avec beaucoup de fermeté.
L’efficacité de la Gendarmerie en rase campagne
A tous points de vue, les populations de Casamance ont besoin d’être sécurisées et tranquillisées pour avoir beaucoup souffert d’une situation de non droit et d’un régime de persécution en zones rebelles. Justement c’est là où il faut saluer la belle opération de la Gendarmerie nationale qui a mis hors d’état de nuire l’autoproclamé porte-parole du MFDC Hamidou Djiba qui usait des mêmes méthodes que Salif Sadio. Autrement dit, organiser des assemblées populaires illégales et des conférences de presse non autorisées au cours desquelles les paisibles villageois étaient contraints de venir y assister.
Heureusement que la Gendarmerie nationale veille en rase campagne ! Par essence et par implantations de casernes, la gendarmerie est une force armée de sécurité intérieure. Chargée des missions de police administrative et de police judiciaire sur les territoires périurbains et ruraux, la Gendarmerie s’appuie sur une architecture fondée sur les compagnies et brigades territoriales autour desquelles s’agrègent des unités d’élite d’appuis (Gign, Gynogroupe etc) qui viennent compléter son action dans des domaines plus spécialisés. Comme quoi, ces unités spécialisées ont développé sur leur champ de compétences respectif des filets de sécurité complets, indépendants du filet territorial. Cette autonomie est due au Haut commandement de la gendarmerie qui a fait multiplier les effectifs et renforcer les moyens opérationnels avec la construction de nombreuses casernes et brigades de proximité sur l’ensemble du territoire national. L’arrestation éclair et efficace d’Hamidou Djiba en est la preuve. Elle a été menée et réalisée avec beaucoup de professionnalisme. Sans tambour ni trompette ! Bien que les gendarmes n’aient fait que leur travail, il n’est pas interdit pour « Le Témoin » de leur décerner un satisfécit…
Pape Ndiaye
