À sa sortie du bureau du juge d’instruction, les avocats de Ousmane Sonko ont fait face à la presse pour expliquer le déroulement de la confrontation de Adji Sarr et leur client. Mais, à en croire Me Ousseynou Ngom, la partie adverse n’a pas tenu sa parole. «Adji sarr et ses avocats disaient qu’ils allaient sortir des preuves mais aucune preuve n’a été fournie. C’est eux qui réclamaient une conformation disant que les preuves allaient fuser de partout».
Pis, déplore-t-il, l’accusatrice de Sonko s’est mue dans un profond silence. «Elle a adopté la stratégie du silence alors que c’est Ousmane Sonko qui devait agir de la sorte parce que la loi le lui permet. Il a le droit de ne pas répondre aux question».
Adja Khoudia THIAM
:La confrontation tant attendue a accouché d’une souris. Mais au fait, pour fixer les idées, la confrontation tant attendue l’était par qui ? N’est ce pas qu’elle était attendue par l’écurie Macky Sall ? Sonko lui, quoi qu’accusé et devant attendre des preuves, a déjà eu le certificat médial que Adji Sarr a fourni pour lui, et non contre lui, disant qu’il y a eu complot, la preuve par la persécution du médecin qui l’a consultée. Sonko a aussi eu et fourni le rapport d’enquête interne de la gendarmerie qui dit qu’il y a complot. Donc Sonko a sur la table du juge 2 pièces, et non 2 témoins ou journalistes, pour dire qu’il y a complot. Si après cela il y a confrontation, on attendait de l’écurie Macky Sall que leur mbeure Adji Sarr fournisse une pièce, ne serait ce qu’une seule, pour dire qu’il y a viol, ou que ses avocats fournissent des preuves ou explications contre les 2 pièces sur lesquelles Sonko se base pour parler de complot. Mais de cette confrontation l’écurie Macky Sall n’a ni commencé à prouver le viol, ni démenti le complot. L’écurie attend la réalisation de ce travail par la presse. L’écurie a abondé dans le sens de justifier pourquoi Adji a gardé le silence, et elle est aidée en cela par sa presse.
Imaginez quelqu’un qui emmène celui qu’il dit être son voleur à la police pour déclarer: « je ne dirais rien du vol et de ce qui est volé parce que ce voleur refuse de parler. Je garde le silence comme lui, mais c’est un voleur, je veux que vous le mettiez en prison ». Moi, je vois une gifle d’un policier à l’accusateur. Et pourtant c’est la même chose qu’il y a eu à cette confrontation. Et pourtant une certaine presse tente de le justifier. Et pourtant des gens qui disent avoir un cerveau tentent de le justifier.
NB: Voici pourquoi je tire mon chapeau au juge Maham Diallo, pour cette confrontation: L’écurie Macky Sall avait attendu cette confrontation parce qu’elle avait préparé sa mbeure, Adji Sarr, à la salacité. Puisqu’il ne s’agit que de salir un adversaire politique, Adji devait dire des choses du genre « il m’a mis un produit que je ne connais pas dans le derrière, il est passé derrière moi, il m’a introduit quelque chose », etc…Mais le juge Maham a bien fait d’encadrer la ligne de sa confrontation. Il a voulu des preuves, bonnes ou mauvaises. Il n’a pas permis de produire une alimentation des titres de la presse people ou presse porno. D’où la déception de la presse de Macky.