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Home»Actualités»Culture»Le quai de Ndar
Culture

Le quai de Ndar

By Dakar Matin21 septembre 2020Updated:21 septembre 2020Aucun commentaire
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Saint-Louis, ville de mille fantasmes. Où tout semble vieux, et où le temps est neuf. Où les mondes s’entrelacent. Où la brise de la mer et celle du fleuve s’embrassent. Ville éternelle

Vendredi 18 septembre 2020. 15h. Le ciel est malicieux. Il est jalonné par des nuages, petits et ronds. Le soleil ne parvient pas à déployer ses lames et à transpercer la voûte céleste. Pourtant, le climat est lourd, très humide. Je transpire abondamment. Le repas copieux que je viens de prendre assomme mon ventre. Pour ne pas me laisser engourdir, je décide de me promener, en attendant notre rendez-vous. En sortant du restaurant, j’hésite. Vers où vais-je me diriger ? Je me souviens à ce moment d’une librairie, que je visite, presque chaque fois que je viens ici. Allez ! Je n’ai pas perdu mes repères. Je me guide tranquillement jusqu’à l’établissement. Mais devant la porte, j’ai nettement l’impression que le décor a changé. Une fois dedans, cette perception est validée. 

L’aménagement, à l’intérieur de la boutique, a été modifié. J’ai presque une pointe de déception. La déco est impeccable. Des objets d’art sont placés de part et d’autres de la boutique et résonnent avec l’ambiance du lieu. Mais, sur le court chemin, pour venir jusqu’ici, mon esprit s’était imbibé d’odeur poussiéreuse de livres. Comme un enfant capricieux qui attendait un cadeau précis, mais finalement devra se contenter d’un autre, je soupirais intérieurement, et, sans me lamenter, me contentais de ce qui était devant mes yeux. Je suis resté moins longtemps que d’habitude. Fouinant entre les rangées de la grande bibliothèque.

Il n’y avait pas d’indications, ni d’ordre alphabétique pour les auteurs. Il fallait regarder à gauche et à droite, en haut et en bas. Puis de la droite vers la gauche, du bas vers le haut. Au pif, et un peu à la musicalité du titre, je choisissais un livre. Et le passait rapidement en revue. Que disait la quatrième de couverture ? Si c’était intéressant, je feuilletais. Une phrase qui résonne. Des mots sensibles, frissonnants. La franchise d’un dialogue. Et c’est bon. Les livres nous attendent, c’est la seule superstition à laquelle je crois. Il y en a un, je ne voulais pas le prendre. Je l’ai pris, cependant. Car en le feuilletant, j’ai trouvé un ticket de cinéma. Mon esprit a vagabondé. J’ai songé à un jeune homme, bohémien, tenant la main de sa dulcinée dans une salle de ciné. Lui chuchotant durant la séance des mots tendres. Parfois, entre deux regards échangés, leurs lèvres qui se rencontrent. Les autres livres ? Des romans historiques. Sept au total. Je ne les lirai pas avant novembre. Une pile de romans et d’essais patientent. Au bureau et à la maison.

Cela fait un moment que je n’étais pas venu à Saint-Louis. Mais je suis chez moi. Je le sais instinctivement. En sortant de la librairie, j’ai eu une envie de divaguer. Je suis retourné au resto. Les gars dissertaient sur le fameux ceebu Ndar. Le verdict était sans appel. Le repas était délicieux mais ce n’était pas un grand ceeb. En tout cas, pas ce que la légende raconte à propos du riz au poisson de Saint-Louis. Je veux encore bouger, flâner un peu et parcourir les rues de l’île. Cheikh est partant. Nous avons encore un peu de temps. Nous longeons la berge. Un vieux, parapluie à la main gauche, téléphone portable collé à l’oreille droite, vient vers nous. Il a l’air de quelqu’un qui ne porte aucun lourd fardeau. Chaque pas qu’il claque est mesuré, aurait-on dit. Il est enveloppé dans un grand boubou jaune, dont les manches sont repliées sur les épaules. Ses babouches blanches foulent le trottoir, patiemment. Il se tient droit, tout droit, et marche avec beaucoup d’assurance. En passant devant nous, j’entends des mots : « Barak Allah fik ».

Je contemple l’autre côté de la berge, le pont en ondulation et au loin la verdure. Un jeune garçon court. Il porte le maillot du Brésil. Numéro 10. Neymar. De jeunes gens sont assis tout le long du parcours et psalmodient des versets du coran. Ils sont presque tous accroupis de la même manière. Assis, une jambe pliée, l’autre dépliée jusqu’au genou. Le torse en mouvement, faisant des va-et-vient incessants. Comme si le contenu qu’ils voulaient mémoriser devait s’éparpiller dans leurs têtes mais aussi dans leur échine dorsale. Ces récitations, chansonnantes et pieuses, et l’air neuf qui s’échappe maintenant de l’atmosphère, m’emplissent de douceur. 

Rêve fané

L’odeur de l’herbe, que broute plusieurs moutons sur la berge, est une bénédiction. Le parfum de l’hivernage. La poésie de la pluie et de l’enfance. Des petits oiseaux volettent entre le fleuve et la berge. Nous continuons. Jusqu’à la fameuse grue qui se trouve à la fin du quai. Elle me semble rouillée et bien dangereuse, pour les garçons qui viennent s’y balancer et qui plongent dans le fleuve. Est-elle bien entretenue ? Je ne m’attarde pas sur ces questions. J’ai juste envie de m’asseoir et de contempler ce cadre paisible. Le fleuve, couleur boue, est tout calme. Pour quelle raison ? Peut-être parce qu’il charrie les éléments drainés par l’eau de pluie ? Le soleil était toujours dissimulé par le manteau de nuages. Mais une lumière, ni trop éclatante, ni trop faible fusillait la surface de l’eau. Les reflets étaient d’or.

La maison en face est coquette. Une flore abondante vit à l’intérieur. Ses murs courts sont peints en beige caramel. Le pépiement des oiseaux rend l’ambiance complètement nonchalante. Je dis à Cheikh : « Si j’étais Saint-Louisien, je viendrai tous les jours avec ma belle, ici. » Il pensait la même chose. Nous reprenons notre chemin, après quelques minutes de contemplation. Au loin j’aperçois des barques. Il me semble que c’est Get-Ndar. Je veux y aller. Je pense instinctivement à Caaka Njaay. Je n’aurai pas le temps. En face du CEM Abdoulaye Mar Diop, un bûcheron taille le tronc d’un arbre. Des femmes lavent le linge. Très peu de personnes déambulent dans les rues. De vieux bâtiments menacent de s’écrouler. Comme à Rufisque.

18h. Le tàkkusaanu Ndar est aussi une légende ? Le débat est lancé. Où sont les charmantes femmes de cette cité. Qui, quand le soleil calme ses ardeurs, se drapent de leurs habits bien amidonnés, marchent avec la finesse et l’élégance des princesses du Walo, les mouchoirs de tête élégamment enroulés, et se baladent dans les rues de la ville, avant que ne tombe la nuit, sans ostentation, mais séduisantes et adorables comme l’envoûtement qui annonce le crépuscule, pour faire tourner la tête aux hommes ? Je la voyais comme ça, la fin de l’après-midi dans cette ville. Mais les légendes sont comme les vieux songes. Elles ne distinguent ni le passé, ni le présent. Ni la réalité, ni l’illusion. C’est un peu à l’image de Saint-Louis. Ville de mille fantasmes. Où tout semble vieux, et où le temps est neuf. Où les mondes s’entrelacent. Où la brise de la mer et celle du fleuve s’embrassent. Ville, je le sens, éternelle.

Retrouvez sur SenePlus, « Notes de terrain », la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.

PAAP SEEN

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