lundi, octobre 14, 2024
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La citoyenneté sous les pattes d’un comédien

par pierre Dieme

Adama Gaye Le Caire 15 septembre 2020

Les malheurs, défis, obstacles créés par son incapacité et sa roublardise légendaires s’amoncellent jusqu’à boucher l’horizon de tout espoir pour le Sénégal. En prestidigitateur forcené, Macky SALL s’échine, malgré tout, à sortir de son chapeau des trucs pour semer un peuple meurtri et révolté par l’enlisement dans lequel il a plongé le pays. Jamais dans l’histoire humaine, quelqu’un n’a aussi rapidement conduit un pays à sa faillite. La déconfiture est totale, qui n’épargne aucun secteur. Il fallait décidément être doté de dons surnaturels de destruction en plus d’être animé d’une volonté illimitée, comme Macky SALL, pour réussir un tel exploit. Son gâchis s’analyse plus gravement encore à l’aune du contexte où il a été exécuté. C’est d’un chamboulement sans précédent qu’il s’est agi. Tout était en effet rose quand il prend les rênes du Sénégal. Qui n’est interdit dès lors, tourneboulé et interdit, de savoir qu’il l’a mené en banqueroute 360 degrés, en moins de dix ans, alors que cette terre était visitée par des mannes naturelles inattendues, courtisée par les investisseurs du monde entier quand ses footballeurs ont porté haut ses couleurs aussi bien au Mondial 2018 qu’à la CAN 2019. En un mot, son arrivée au pouvoir par une alternance démocratique fut saluée de partout bien qu’elle ait été “cuisinée” pour lui filer la direction du pays afin de couvrir les arrières de ses ex-acolytes, la bande à Wade.

N’y ayant vu que du feu, la communauté internationale, politique et financière, s’était enthousiasmée de ce symbole, incarné par un jeunot, né, s’extasiait-on, après les indépendances, et qui semblait signer le retour en grâce, la résurgence de l’Afrique. Huit ans plus tard, seul l’homme du fast-track ne réalise pas qu’il est dans le lost-track après avoir entraîné la nation dans une tokhidona-track. Il est resté le magicien, plus charlatan qu’inspiré, qui se donne à voir sur les tréteaux dans des salles de plus en plus vides. Son monde onirique le déconnecte de la réalité ambiante. Ni ne lui fait comprendre à quel point il n’inspire plus que pitié et, surtout, mépris, rage et colère. Rejet. Dans son dernier jeu de scène, il a cru pouvoir calmer la haine des gens qui monte en leur promettant un enieme gouvernement qu’il appelle de majorité présidentielle élargie, un ersatz de celui mis en place en avril 1991 par Abdou Diouf en complicité avec son opposition d’alors déjà dans la culture des deals antinationaux.. Macky-l’incapable s’imagine intéressant mais quel goujat! Il ne voit même pas que la salle est assoupie pendant qu’il enfile ses sketchs. C’est que, toutes obédiences confondues, les sénégalais l’ont weddi, ne croient plus une lettre de ses sons et mimiques. Assis là, plus paumés que pâmés, ils n’ont plus le cœur à suivre ses lassantes facéties.

Tous ont les méninges travaillés par l’envie de savoir comment le pays en est arrivé à une telle situation et entre les mains d’une crapule pareille. C’est peu de dire qu’ils sont ulcérés par la fréquence de ses gaffes dont ils ressentent les conséquences. Ça ne les fait plus rire même de l’entendre éructer son français “débrouillé” de grand blessé de guerre. Comme lorsqu’il a évoqué, la semaine dernière, dans une nouvelle saillie, sa volonté de “territorialiser” ses réunions partisanes avec ses ultimes alliés politiques, les derniers alimentaires qu’attirent les déchets qu’il lâche. Quel sénégalais pense un seul instant retrouver le sourire en voyant dans un jour prochain, réunis autour de lui des Omar Sarr, Babacar Gaye, Amadou SALL, Diagne Fada, Ousmane Ngom, Aissata Tall SALL, et autres reliques amorties des And Jeuf, Bokk Guiss Guiss ? Il est le seul à penser à ces espèces inaptes à donner le moindre lifting, le plus petit souffle, à un Etat paralysé! C’est son niveau, plus bas que terre, qui le fait recourir à des types n’ayant jamais rien servi de bon, qu’il est capable de recycler après les ratés complets de ses castings précédents avec les Malick SALL, Omar Youm, Mansour Faye, et autres joyeusetés dont le seul mérite est de l’avoir froidement accompagné dans son démantèlement, la mise en banqueroute, du Sénégal. Le public s’endort pour ne pas avoir à rire du piètre et désolant spectacle que le bonimenteur lui sert. Il est las. Soudain, il a réalisé que tout chez lui n’a été que mensonges, manipulations et manœuvres. Il s’est fabriqué par des arnaques, des truanderies et des prétentions infondées à réaliser une émergence-arlequin, quand le comédien incapable qu’il est n’est qu’un chef de gang.

Réveillé de son long sommeil, le peuple sénégalais a maintenant compris: il a affaire au pire individu qui soit et son entourage immédiat, de sa famille à ses alliés politiques, de sa presse, ses syndicalistes à ses religieux, d’abord à son soit-disant patronat d’opérettes, n’est-ce pas Baidy Agne?, lui ressemble. Cet agrégat de corsaires s’est déchaîné pour l’aider à conduire son projet. Aucun murmure n’a été entendu de l’un quelconque parmi eux pour s’offusquer du genocide qui s’opérait sous sa conduite avec leur participation active. La magie de l’arnaque s’étant évanouie, les souvenirs débordent à présent a l’image des inondations pluviales et celles des eaux du Fleuve Sénégal qui ont englouti ses prétentions d’émergence économique. L’oeil lourd, le public préfère s’y plonger en se posant une seule question: comment ses membres, si futés d’habitude, se sont-ils fait avoir par ce quidam, incontestablement le plus grand malheur qui se soit jamais abattu sur le Sénégal ? Quand Macky SALL apparaît sur la scène sénégalaise, voici une vingtaine d’années, à la faveur de l’arrivée d’Abdoulaye Wade au pouvoir, peu de ses compatriotes connaissent encore la tronche de cet homme qui renvoie à celle des rats palmistes. Son nombreux corps qu’aucun pantalon ne parvient à capturer sur mesure n’avait pas non plus commencé à égayer les soirées familiales et les sites des nouveaux réseaux sociaux.

Nul ne savait que ce piètre élève venu du lycée de Kaolack avec un Bac passable, au parcours universitaire aussi laborieux que louche, autant que les titres qu’il revendique, allait très vite battre tous les records de criminalité. Il est désormais, en mal, une star de la techtonique des plaques numériques… Il fait parler de lui. On le redécouvre, escroc au long cours, incapable total, l’antithèse de l’image vertueuse et sobre, patriotique, qu’il disait vouloir projeter. Dans maints cercles on se gausse de ses ventes de croissants à l’institut français du pétrole dont il se dit malhonnêtement diplômé. Ses vols dans les magasins à New York ou ses fraudes sur les cabines téléphoniques ont été documentées par les services américains du FBI. Sa légende fabriquée de poète, aimant les rimes, ne suscite plus le respect des gens de lettres: usurpateur, il est ! Son faux parcours d’homme de gauche et sa revendication de militant de la démocratie, tout, désormais, commence à s’agréger en un narratif qui le dépeint pour ce qu’il est: un diable ! Son plus grand exploit, le seul, en dehors de son braquage des actifs financiers et naturels du Sénégal, c’est sa capacité à avoir, par le fétichisme et la corruption, ainsi que le détournement de la violence d’état pour faire peur, en dictateur tropical, transformé un peuple naguère vaillant en moutons soumis à ses frasques et lubies. Je n’en reviens pas de voir à quel point les sénégalais sont prompts à lui passer ses caprices, à valider sans sourciller ses crimes électoraux, ses violations de la constitution, son dépeçage de l’état de droit, sa démolition du capital social, des biens publics, à seule fin d’en faire des trépieds pour sa boulimie pouvoiriste. Ne commettez surtout pas l’erreur de vous opposer à lui. Par tous les moyens, on tentera de vous en dissuader. Le pays s’est nazifié sous les pattes de Hitler SALL. Heil Macky !

J’ai vu cette culture de l’aplatissement envahir les panels citoyens qui naissent çà et là dans le seul but de devenir demain des appoints à son rêve de césarisme permanent. De son coup d’état permanent, aurait dit feu Français Mitterand. Tel chef du patronat n’hésite pas à m’adjurer de mettre fin à la bagarre contre lui, déployant ainsi son échine élastique. Une dame croyant bien faire évoque la médiation d’un homme qui “connaît tout le monde”, comme si mes droits à vivre et à m’exprimer librement dans mon pays, selon les prescriptions constitutionnelles, étaient négociables? Je m’en offusque sans qu’elle comprenne. J’ai noté l’avertissement d’un juriste quand il a su que certains de mes partenaires susceptibles d’amener de lourds investissements dans des secteurs vitaux du pays le visiteraient: “les gens du pouvoir vont bloquer s’ils savent que tu es derrière”. J’en ai ri. Quel recul ! Un peuple et des élites qui tolèrent l’intolérable, c’est de ça que se nourrit la bête immonde.

Jusqu’en prison où, désarçonnés, ses sicaires, sur ses instructions, m’ont jeté il y a un an, ce qui m’avait le plus frappé c’était la volonté des démarcheurs, entrepreneurs politiques, désireux de me forcer à abandonner mes principes, à les assouplir, en échange de sucettes, nées d’une paix corrompue, dont ils seraient bien sûr les premiers bénéficiaires. Face au comédien, magicien arnaqueur, les Sénégalais ont capitulé. Ils se sont résignés. Ils ont préféré s’en remettre à Dieu au lieu de commencer à faire ce qu’il leur recommande: s’occuper de leur portion du travail terrestre. C’est un dramatique retournement de situation. En 2000 puis en 2012, malgré le déploiement de forces sécuritaires violentes et armées jusqu’aux dents, rien n’avait pu empêcher les sénégalais de rehausser le flambeau du leadership démocratique de notre pays. Aujourd’hui, pendant que Maliens, Algériens, Soudanais et Zimbabwéens montrent la voie pour signifier la résilience des peuples africains, dans leurs luttes pour le réveil démocratique et l’état de droit, celle du Sénégal se meurt dans le lointain. Dans une mer de compromissions.

De lâchetés. De démissions. D’arrangements infinis pour plaire à un incapable dont le genou reste vissé sur le cou de son bonheur et de son honneur. Ce spectacle déjà trop long est intenable. La volonté de Macky SALL de le prolonger en s’accrochant au pouvoir, déplaçant, selon son bon gré, les frontières constitutionnelles, pour s’y arrimer, pourrait finir par changer son désuet cirque en théâtre d’une guerre civile dont il ne cesse de semer les graines pour la déclencher. A y voir de plus près, nul ne doit cependant se tromper: ce criminel qui se la joue se sent cerné: il a fini d’abattre toutes ses cartes, il ne vaut plus un kopeck ! Adama Gaye Le Caire 15 septembre 2020 Ps: 1-Aujourd’hui à Abruri, non loin d’Accra, le Président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufu-Addo, organise une rencontre avec la junte malienne.

De grâce, ne sortez pas la solution d’un ancien militaire ayant servi à la CEDEAO. Pourquoi pas une femme pour diriger la transition sur 18 mois ? 2- Mon retour et ma liberté de vivre et de m’exprimer au Sénégal librement ne sont pas négociables. Je n’ai mandaté personne ni hier ni aujourd’hui ni demain pour parler en mon nom. Comme le dit, un de mes cadets, ce n’est pas au moment où tu as écrabouillé Macky SALL, en le réduisant en pâtes à bouillie, que des activistes doivent vouloir s’ériger en médiateurs rien que pour leur intérêt. Il n’y a rien à négocier. J’exige le respect plein et entier de tous mes droits. Je ferai face, macky SALL retiens cela !Fin de la discussionÉcrivez un message…

Adama Gaye Le Caire 15 septembre 2020

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