Accueil Société Décès du Sg de l’Unsas à Paris : Mademba Sock, une figure syndicale et politique

Décès du Sg de l’Unsas à Paris : Mademba Sock, une figure syndicale et politique

par pierre Dieme
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DAKARMATIN a appris le décès de Mademba Sock dans la soirée à Paris où il était hospitalisé depuis quelque temps.

Il était le PCA de la Caisse de Sécurité Sociale et SG du syndicat Unsas . Il fut également le SG du Sutelec  qu’il avait finalement quitté en 2018.

Figure syndicale historique

Il était sur la photo de famille qui a sanctionné la rencontre récente entre le chef de l’État et les organisations syndicales et patronales pour les concertations sur la cherté de la vie. Mademba Sock est aussi cette séquence historique et politique du Sénégal des années 90. Il est la figure de proue, en 1998, d’un mouvement de refus de toute privatisation de la Senelec. À la tête du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) qu’il dirige, il mène le combat avec engagement et détermination en usant de méthodes que le gouvernement de Diouf, acculé par les coupures d’électricité et la tension sociale, ne pouvaient plus digérer. Par ses mots d’ordre dits «grève du zèle», presque sans concession, il plonge le Sénégal dans panne, comme ces machines de la Senelec qui tournent au ralenti. Ou pas du tout. Les socialistes, surtout son ministre de l’Energie, Maguette Diouf, frère du chef de l’État, y voient du « sabotage » en règle alors qu’ils s’acheminent vers des élections décisives qui pourraient sanctionner une usure du pouvoir

Six mois en prison, « Boulen coupé » de Youssou Ndour

Le 20 juillet 1998, Sock et 26 de ses camarades du Sutelec sont arrêtés et envoyés en prison. Après de fortes pressions syndicales et politiques, ils seront libérés le 22 janvier 1999, après six mois d’emprisonnement. Entre-temps, Youssou Ndour n’en pouvait plus de voir les coupures de courant persister. S’aggraver. Il sort un opus, « Boulen coupé », qui a dû faire mal au régime de Diouf.

Candidat à la Présidentielle de 2000

Dopé par la forte mobilisation autour de lui, il est devenu un leader populaire. Mais pas dans les urnes. Sous la bannière du Rassemblement des travailleurs africains/Sénégal (Rta/S) d’El Hadj Momar Samb, il se présente à l’élection présidentielle de 2000. Il en sort dernier sur les 8 avec 9326 voix (0,56%). Au 2nd tour, il soutient Abdoulaye Wade devant Diouf et participera ainsi à la première alternance politique.

DAKARMATIN présente ses condoléances à sa famille et à l’ensemble des syndicats des travailleurs du Sénégal…

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