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dimanche, avril 28, 2024
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Cette vie que l’on ne voit plus en rose…

par pierre Dieme

Ainsi, ils veulent nous peindre la vie en rose ! Nous la rendre plus belle, plus vivante et indolente. Pour commencer, ils ont donc organisé une concertation sur la vie chère et nous font miroiter l’Eden avec un budget de 2023 qui serait considérablement en hausse par rapport aux autres années et en montrant les brillantes perspectives que va nous apporter l’exploitation du pétrole et du gaz découverts dans notre sous-sol. En attendant, rien ne change dans le quotidien morose des Sénégalais. Il ne faudrait même plus d’ailleurs parler de morose » mais plutôt de « mo-noir » tellement ce quotidien est difficile ! Victimes de cette galère, les détaillants ne veulent pas se faire hara kiri c’est-à-dire acheter plus cher les denrées et les vendre moins cher. On leur demande de s’appauvrir en quelque sorte pour alléger le portefeuille du consommateur !

Dans les marchés, le panier de la ménagère est tellement léger que les femmes le tiennent avec le petit doigt. Et au moment où l’école rouvre ses portes, des pères de familles peinent à retrouver un sommeil réparateur. Dans les établissements privés, on ne semble pas avoir conscience que les gens n’en peuvent plus et tirent la langue. On y pratique des frais de scolarisation abusifs en plus de la cherté des fournitures qui semblent avoir échappé aux mesures édictées par l’Etat contre l’inflation. Le public n’est pas non plus épargné par ces frais de scolarité.

Plus de vingt mille francs par tête de môme. La vie est devenue tellement laborieuse que, dans ce charmant pays des paradoxes, on ne vit plus. On tente de survivre. Chacun cherchant à trouver où s’accrocher pour ne pas se retrouver à terre, écrasé par un quotidien toujours morose. Ou mo-noir ! Et pendant que les hommes politiques nous coûtent la peau des fesses à travers différentes institutions dont certaines sont budgétivores et superflues, la grande masse cherche le diable pour lui tirer la queue.

La preuve par cette noria de cyclomoteurs sur les routes de la capitale conduits par des jeunes qui vivent d’une activité jusque- là circonscrite à l’intérieur du pays. Morose, qu’on vous dit… Ou, plutôt, monoir le mot rose étant interdit d’emploi dans ce pays !
KACCOOR BI – LE TEMOIN

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