Après un score négatif de –82 en 2023, Dakar affiche désormais un score positif de +23 en 2024, soit l’une des plus fortes progressions au monde. Cette performance illustre l’impact des investissements réalisés depuis plusieurs années dans les infrastructures portuaires et les services logistiques.
Des investissements stratégiques
Exploitée par DP World depuis 2008, la plateforme dakaroise s’est dotée de nouvelles grues, d’aires de stockage étendues et d’un système communautaire portuaire plus performant. Parallèlement, les autorités ont renforcé la connectivité avec l’hinterland, notamment le Mali, grâce à la modernisation des routes, à la réhabilitation en cours du chemin de fer et à la mise en place d’un guichet unique douanier, réduisant considérablement les délais de transit.
L’Afrique en mouvement
Si Dakar brille en Afrique subsaharienne, d’autres ports montrent également des signes d’amélioration. Cotonou, malgré un score encore négatif (–17), a progressé de manière spectaculaire, tandis que Cape Town et Coega en Afrique du Sud tentent de rattraper leur retard, même si leurs infrastructures vieillissantes freinent encore leurs performances.
Les géants du Nord et d’Asie en tête
Au niveau continental, Port-Saïd (Égypte, 3ᵉ mondial) et Tanger-Med (Maroc, 5ᵉ) confirment leur domination, renforçant leur rôle de hubs stratégiques entre l’Asie et l’Europe. À l’échelle mondiale, les ports asiatiques, menés par Yangshan (Chine) et Fuzhou, monopolisent le haut du classement grâce à leur efficacité opérationnelle.
Un défi pour l’avenir
Le rapport rappelle néanmoins que la majorité des ports africains restent en deçà de la moyenne mondiale, en raison de contraintes technologiques, humaines et institutionnelles. L’exemple de Dakar pourrait cependant servir de modèle, montrant qu’une politique d’investissements ciblés et de réformes logistiques peut transformer un port en véritable moteur de compétitivité régionale.
RTS
