Mercredi, lors de son discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé des mesures contre Israël. Ces mesures incluent la suspension du soutien bilatéral, des sanctions visant des ministres extrémistes et une suspension partielle de l’Accord d’association.
« La Commission fera tout ce qui est en son pouvoir. Nous mettrons notre soutien bilatéral à Israël en pause. Nous arrêterons tous les paiements », a déclaré Ursula von der Leyen, précisant que cela n’affectera pas le travail avec la société civile israélienne. Des sanctions sont envisagées contre les ministres israéliens extrémistes et les colons violents, ainsi qu’une suspension partielle de l’Accord d’association concernant les questions commerciales.
Un groupe de donateurs pour la Palestine sera mis en place le mois prochain, avec un instrument dédié à la reconstruction de Gaza. Ce sera un effort international avec des partenaires régionaux, s’appuyant sur l’élan de la conférence de New York organisée par la France et l’Arabie saoudite. La présidente de la Commission a appelé à la libération des otages, à un accès humanitaire sans restriction et à un cessez-le-feu immédiat. Elle a souligné que la solution à deux États reste la seule voie réaliste vers la paix à long terme.
« Ce qui se passe à Gaza a ébranlé la conscience du monde. Des personnes tuées alors qu’elles imploraient de la nourriture, des mères tenant dans leurs bras des bébés sans vie. Ces images sont tout simplement catastrophiques… La famine provoquée par l’homme ne peut jamais être utilisée comme arme de guerre. Pour les enfants, pour l’humanité, cela doit cesser », a insisté Ursula von der Leyen, selon l’agence Anadolu.
L’Espagne a également annoncé des sanctions contre Israël, incluant l’interdiction d’exporter des armes et la fermeture de son espace aérien aux avions transportant du matériel de défense israélien. D’autres mesures concernent les importations des colonies et les services consulaires. De son côté, le président croate a refusé de rencontrer le ministre israélien des Affaires étrangères, dénonçant un « génocide » à Gaza.
Abdou Nar Dia