À Touba, là où la piété et la rigueur religieuse dictent le quotidien, une histoire improbable vient de secouer la quiétude de la cité. Selon Libération, une femme de 66 ans, présentée comme simple commerçante, s’est retrouvée au cœur d’un trafic de chanvre indien. Un scénario qui semble tiré d’un film, mais qui s’est bel et bien produit dans la Ville sainte.
Une “mama” sous surveillance des Baye Fall
La mise en cause, identifiée sous le nom de M. Diongue et habitant le quartier de Guédé, n’a pas échappé à la vigilance du « Kurel sam wormay Touba », une structure communautaire dirigée par des Baye Fall et réputée pour traquer les comportements jugés déviants. D’après les informations rapportées par Libération, c’est après avoir reçu des dénonciations répétées que les membres du « Kurel » ont décidé de mettre la vieille dame sous surveillance.
Leur patience a fini par payer : la sexagénaire a été surprise en pleine rue, transportant un demi-bloc de chanvre indien soigneusement dissimulé dans un seau.
Une descente qui révèle un stock insoupçonné
L’affaire a rapidement pris une tournure plus grave. En effet, une descente au domicile de la mise en cause a permis de découvrir une véritable cache de stupéfiants. Pas moins de huit blocs de chanvre indien, représentant un poids total de 4,7 kilos, ont été saisis. De quoi lever toute ambiguïté sur l’ampleur de ses activités.
Le “fournisseur fantôme”
Placée en garde à vue au commissariat spécial de Touba, M. Diongue a tenté de justifier sa possession de drogue en désignant un mystérieux « Ousseynou », qui lui aurait remis la marchandise. Mais sans autres précisions sur l’identité ni sur le rôle exact de cet homme, ses déclarations n’ont fait qu’épaissir les zones d’ombre autour de l’affaire.