L’Indice de perception de la corruption (Ipc), publié au mois de janvier 2020, avait classé le Sénégal dans la zone rouge. Pour le faire sortir de cette partie sombre du tableau, le Forum civil compte travailler avec le gouvernement pour améliorer les résultats du pays en termes de lutte contre la corruption.
A la clôture de l’atelier sur le renforcement de la justice fiscale en Afrique, le coordonnateur du Forum civil a indiqué la voie à suivre. «Pour sortir de cette zone rouge, il faut impérativement engager des réformes, quand même, assez importantes au niveau de la justice, parce qu’on a besoin d’une justice véritablement indépendante.
On a besoin de réformer la loi sur la déclaration de patrimoine. On s’est rendu compte que du point de vue des assujettis, surtout concernant les sanctions et les critères pour les personnes qui sont éligibles à la déclaration de patrimoine, il y a des manquements», a relevé Bira¬him Seck.
Au-delà de ces réformes, le Forum civil entend également travailler avec le gouvernement pour que le Sénégal dispose d’une loi sur l’accès à l’information. Même si le secrétaire d’Etat chargé des Droits humains et de la bonne gouvernance a promis de travailler à ce que ce projet de loi soit adopté à l’Assemblée nationale, le coordonnateur du Forum civil l’a invité à ne pas le dépouiller sur l’accès à l’information de son contenu originel.
«C’est pourquoi nous veillons au grain pour que fondamentalement le Sénégal puisse disposer d’une loi sur l’accès à l’information, mais également pour que le projet de loi ne soit pas dépouillé de tous son contenu», a averti le patron de l’antenne de Transparency international au Sénégal.
Cette organisation de la société civile souhaite par ailleurs que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) dispose de moyens techniques, matériels, humains, financiers pour faire face à la lutte contre la corruption, surtout celle institutionnelle.
«Nous voulons également travailler de telle sorte qu’il y ait au Sénégal une conformité de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) aux standards internationaux, mais pas sa suppression. Nous sommes pour la réforme de la Crei, pour son maintien, mais nous voulons que le Sénégal puisse disposer et accompagner cet instrument qui est la Crei par un Parquet national financier où les enquêtes préliminaires seront effectuées par des organes indépendantes et disposant également de moyens, mais également pour que les procureurs puissent faire leur travail de façon indépendante», a conclu Birahim Seck.
A en croire le coordonnateur, l’objectif étant de travailler de sorte que le Sénégal puisse disposer de moyens juridiques et institutionnels pour sortir de la zone rouge.
Lors de cet atelier, le Forum civil a déroulé les grands axes de la convention en termes de prévention, de répression, mais également dans son contenu relatif à la coopération internationale. Il a également déroulé devant les coordonnateurs des sections au niveau national l’étude sur la mise en œuvre de la convention de l’Union africaine qui sera rendu publique la semaine prochaine.
Un exercice qui visait à faire ressortir la plupart des points positifs dont le Sénégal a fait l’objet dans le cadre de la mise en œuvre de la convention, mais également les points à parfaire au niveau national pour se conformer à la convention de l’Union africaine de prévention et de lutte contre la corruption.
Le forum civil ferait mieux de se donner les moyens de faire appliquer les lois existant et d’exiger que Maky Sall laisse la justice faire son travail. A quoi sert-il de voter des lois ou les renforcer, de créer des institutions si les rapports que celles-ci produisent son rangés dans les tiroirs du procureur ou sous le coude du président de la république ? L’autre constat à faire est le dévoiement de la société civile sénégalaise qui est devenue une société civile de complaisance ou de salon. Aucune mobilisation significative de son fait n’a été notée depuis pratiquement l’avènement de maky Sall au pouvoir. Les dirigeants se contentent de siéger dans les institutions bidons que sont le CESE et le HCCT etc. où ils contribuent à élaborer des textes réglementaires qui, comme les lois votées par l’assemblée nationale, ne font que grossir les pages du Journal officiel. Le rôle de la société civile c’est de descendre sur le terrain, d’y faire sentir son action pour l’amélioration de la vie quotidienne des citoyens; c’est d’exercer la pression nécessaire pour que la bonne gouvernance passe des slogans au vécu quotidien des populations. Assez de ces séminaires et autres conférences pendant que gorgorlou et diongoma continuent leur parcours du combattant pour faire bouillir la marmite, que l’agriculteur n’arrive pas à vendre sa production, que le jeune, même avec bac + 4, se voit obligé de s’en remettre à Barça ou Barçax, que l’éducation continue à se dégrader, que les hôpitaux sont sous équipés etc.