Macky Sall en 2012 s’est emparé du pouvoir avec le soutien de plusieurs personnalités des anciens régimes socialiste et libéral mais aussi deux courants politiques de gauche. Parmi ces personnalités politiques figuraient Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho et Idrissa Seck qui se sont battus ardemment contre le 3e mandat du président Wade. Dix ans après, le même débat revient sur la table dans un contexte politique diversifié mais bien équilibré.
En battant, en 2012 au second tour, son ancien mentor Abdoulaye Wade, dont il était d’ailleurs le directeur de campagne au scrutin précédent en 2007, l’actuel président Macky Sall s’était entouré de forces politiques marquantes dont la plupart avaient soutenu et accompagné Abdoulaye Wade pour la première alternance au Sénégal. Depuis 2012, l’entente avec les états-majors a été privilégiée par le président de la coalition Benno Bokk Yakaar. Cependant, depuis 2019, plusieurs hauts fonctionnaires et collaborateurs du chef de l’Etat ont été limogés pour s’être prononcé sur l’épineuse question du troisième mandat.
Toutefois, la sortie du député et président du conseil départemental de Kaffrine fait cogiter sur l’avenir de ces alliés qui ont accompagné le président Macky Sall durant une bonne décennie. Que mijote le parti socialiste? En conclave ce jeudi, Abdoulaye Vilane, pas n’importe qui dans le parti senghorien, annonce à travers la presse que « les décisions appropriées seront prises pour aller vers les élections présidentielles car, le parti compte bien avoir son candidat. »
La question du troisième mandat est-elle un facteur déclenchant ? Tout porte en tout cas, à le croire d’après le porte-parole du Ps qui donne son point de vue sur la question en ces termes : « la question du 3e mandat au terme de la constitution, personne n’y a droit d’autant plus qu’on a déjà fait deux mandats. »
Les prémisses d’un divorce avec Benno sont-elles en passe de se produire ? Il est préférable de ne pas encore aller trop vite en besogne pour faire une déduction. Selon le professeur Mamadou Albert Sy, analyste politique, le discours tenu à l’endroit des alliés n’est pas si clair. Ce qui donne l’impression d’un malaise entretenu par le président Macky Sall qui met en mal les leaders avec les cadres des différents partis composant la coalition présidentielle.
Selon notre interlocuteur, les cadres de ces partis alliés n’ont pas été associés comme il le fallait. La preuve, c’est souvent des signes de frustration de la part de certains cadres qui se plaignent notamment au moment de donner des postes ministériels à ces collaborateurs du chef de l’État.
Le moment est-il venu, pour ces alliés, au regard de la cohérence politique, de faire face à un « possible » 3e mandat du président Macky Sall qui maintient le flou sur la question ? Les cadres au niveau de ces partis alliés sont-ils face à leur destin et prêts à défier leurs leaders ornés de privilèges par le chef de la coalition ?
L’alliance pour la république, depuis quelques semaines, s’est déployée sur l’étendue du territoire pour la vente de 1.500.000 cartes préparant ainsi, la prochaine présidentielle. Cependant, le parti présidentiel crie haut et fort son choix pour le président Macky Sall pour 2024 au moment où celui-ci maintient toujours le suspens. En attendant la prochaine rencontre du parti socialiste annoncée pour ce jeudi, que faudra-t-il attendre des autres alliés tels que Moustapha Niasse, Idrissa Seck et ces partis de gauche qui ont contribué à renverser Wade en 2012 ? L’année 2023 sera probablement décisive pour montrer si le compagnonnage politique au sein de Bennoo Bokk Yakaar sera toujours d’actualité…
Dakaractu
En 2001, le président Abdoulaye wade nous sert une NOUVELLE constitution, avec un nombre de mandats LIMITE A DEUX, pour une DUREE de 7 ans.
En 2016, le président macky sall, élu sur cette constitution, organise un référendum pour ramener la durée du mandat à 5 ans et bétonne le nombre de mandat à deux, avec le fameux nul ne peut faire plus de mandats consécutifs.
Le président justifie entre autre le référendum, dans l’exposé des motifs, par sa volonté qu’il n’y ait plus de volonté de faire un 3éme mandat, avec tous les dégâts y afférents, dont des morts d’hommes.
Dans l’exposé des motifs du référendum cette volonté est réaffirmée très très clairement..
Le président macky sall et son entourage avait crié sur tous les toits cette limitation bétonnée de la durée des mandats à deux.
Dans son livre: Le Sénégal au cœur, le président réaffirme sa volonté de faire deux mandats comme le dit la constitution et de céder la place.
Toute personne qui soutient que le président macky sall peut faire un 3éme mandat ou un 2éme quinquennat fait preuve, selon moi d’hypocrisie.
La consultation du conseil constitutionnel faite par notre président concernait la durée du mandat, mais pas son nombre, maintenu à deux.
Je peux admettre que quelqu’un me dise savoir que la constitution interdit un 3éme mandat, mais que par amour pour le président, il souhaite qu’il fasse un autre mandat.
Ce que je ne pardonne pas est que des gens, surtout ceux qui se disent intellectuels veulent donner des explications alambiquées sur la constitution pour justifier un 3éme mandat.
Il suffit de pouvoir lire pour voir tous ces textes constitutionnels et les comprendre.
Le Bon Dieu n’aiment pas les hypocrites, ceux qui ne respectent pas leur parole non plus.