Thierno Bocoum a réagi à l’annonce par Ousmane Sonko d’un grand meeting national prévu le 8 novembre 2025. Selon le président du mouvement AGIR – LES LEADERS, le comportement du Premier ministre, dans un contexte de tensions économiques, de surtaxes et d’effondrement du pouvoir d’achat, révèle une « désinvolture inquiétante » face à la souffrance des Sénégalais. L’ancien député estime qu’une « telle posture justifierait une démission immédiate ».
Ci-dessous l’intégralité de son texte :
Le Président de la République, lors du dernier Conseil des ministres auquel le Premier ministre a brillé par son absence a pourtant donné une instruction claire et solennelle.
Il a enjoint le Premier ministre, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ainsi que le ministre des Finances et du Budget, de procéder « d’urgence » à l’évaluation du Plan de Redressement Économique et Social (PRES) et de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Développement (SND).
Au moment où le pays attendait un bilan rigoureux et des orientations précises, le chef du gouvernement a choisi de s’accorder un temps de repos avant de se redéployer sur la scène politique en organisant un meeting.
Une telle attitude, dans un contexte de tensions économiques, de surtaxes et d’effondrement du pouvoir d’achat, traduit une désinvolture inquiétante face à la souffrance des Sénégalais.
Un Premier ministre qui chante pendant que Rome brûle n’abandonne pas seulement son poste. Il renie la gravité de l’heure, l’honneur de sa charge et la confiance de tout un peuple.
Il a choisi de fuir ses responsabilités, de ne pas assumer la gravité de la situation nationale pour se réfugier dans le chantage politique.
Dans toute démocratie exigeante, une telle posture appellerait une démission immédiate.
Thierno Bocoum
Président AGIR-LES LEADERS

