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Home»A la Une»Sénégal : de la rue aux urnes ou radioscopie des législatives de juillet 2022
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Sénégal : de la rue aux urnes ou radioscopie des législatives de juillet 2022

Par Dakar Matin10 août 2022Aucun commentaire1 009 Vues
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Le magnétisme du pouvoir a l’art d’altérer la mémoire politique. Autrement, comment expliquer que les hommes, une fois au pouvoir, versent dans les mêmes travers que leurs prédécesseurs, délogés dans un passé récent du Palais

YAW, en se décidant de participer aux législatives, même avec sa liste nationale amputée de ses titulaires, avait choisi de substituer la logique des urnes à celle de la rue. Du coup, la tension politique baissa substantiellement, permettant à près de 46% du corps électoral de convertir sa souveraineté en unité-cartes. L’issue de ces législatives a soulevé des d’intéressantes questions, au nombre desquelles : le rapport des tenants du pouvoir avec la mémoire politique, le sens du vote des Sénégalais et la trajectoire du nouveau cours politique.

Le magnétisme du pouvoir a l’art d’altérer la mémoire politique.  Autrement, comment expliquer que les hommes, une fois au pouvoir, versent dans les mêmes travers que leurs prédécesseurs, délogés dans un passé récent du Palais. Pour illustration, de l’affaissement du parti socialiste hier jusqu’ à la chute progressive d’aujourd’hui de BBY, les formations politiques au pouvoir ont fait montre de la même cécité politique.  Elles ont été incapables d’identifier, à partir de leur victoire bien laborieuses, les signes avant-coureurs de leur déclin. Pour preuve, en 1998, la baisse fort remarquée de l’électorat socialiste n’avait pas été l’objet d’une lecture minutieuse. Elle fut simplement conçue comme une percée de l’opposition, témoignant de « l’approfondissement de la démocratie ».

Pourtant, cette avancée était problématique car faisant suite à la dissidence de Djibo Leïti Ka et Moustapha Niass, deux figures emblématiques du Parti socialiste. L’hémorragie, qui s’en était suivie, contribua grandement à l’avènement de la première alternance politique au Sénégal, le 19 mars 2000. Le PDS, principale force de frappe de la coalition victorieuse, fera sienne cette culture de la banalisation de la défaite.

Ainsi, la récupération, par l’opposition politique, de villes aussi symboliques et stratégiques que Dakar, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Fatick, Podor, lors des locales de mars 2009, fut l’objet d’une lecture distraite. Pire, des idéologues de la mouvance présidentielle tentèrent de tourner en dérision la prétention de l’opposition à amplifier la portée de sa victoire, circonscrite dans les trois régions sur les 14 que compte le pays. Or, ce recours à l’arithmétique ne permettait de voir, derrière les chiffres, les causes dont la maitrise reste une des conditions pour stopper la progression de l’opposition. Par ailleurs, ce fétichisme des chiffres avait le défaut d’occulter la portée d’une consultation qui avait fini par n’être locale que de nom. Me Wade, par son implication personnelle dans la campagne électorale, en avait modifié la nature et les enjeux.

Le puissant mouvement citoyen du 23 juin 2011 sera l’objet de la même banalisation jusqu’à la défaite cuisante du PDS, en 2012. Paradoxalement, les tombeurs de Me Wade, une fois dans le confort du pouvoir, ont eu à verser dans le même travers : recourir à l’arithmétique pour répondre à l’euphorie de l’opposition. Alors que la perte de Thiès, de Kaolack et de Guédiawaye, conjuguée à l’échec dans la volonté proclamée de reconquérir Dakar et    Ziguinchor exigeait un examen des plus rigoureux, BBY donnait l’impression qu’il n’y avait guère de quoi fouetter un chat !  Brandissant leur victoire sur plusieurs communes, ses leaders affirmaient, le plus sérieusement au monde, que « au niveau national, leur hégémonie restait intacte » !

Cette certitude en bandoulière, BBY s’engagea dans les législatives, avec l’intention de consolider “ son hégémonie intacte” par la récupération des départements perdus, lors des locales. En plus de ce calcul d’épicier, BBY eut la malencontreuse idée d’élever les législatives à la dignité d’un référendum. Ainsi, sa campagne fut-elle menée sous la bannière de la défense et de l’illustration des réalisations du Président Sall. 

Et, à l’opposition, qui en a trouvé une véritable aubaine pour engranger le maximum de voix de répliquer  : «  Votez massivement, afin de mettre fin au pouvoir en place ! » Du corps à corps électoral, résulta un coude à coude, accouchant d’un séisme politique qui préfigure l’installation d’une Assemblée nationale d’une composition inédite dans l’histoire du Sénégal. Et pourtant, la mouvance présidentielle, toujours arc-boutée aux chiffres, n’a pu s’interdire de se glorifier de cette victoire suffisamment étriquée pour ne pas donner à BBY la majorité absolue ! Aujourd’hui, la curiosité est de savoir à quel moment BBY se libèrera -t-il du fétichisme des chiffres pour se pencher rigoureusement sur les facteurs économiques, sociologiques et politiques qui ont concouru à ses déconvenues électorales ? N’est-il pas temps de réaliser que Liy raam ci ñak bi la jëm (littéralement : « ce qui rampe va vers l’herbe) » ?

En tout état de cause, la désillusion électorale de BBY, au cours de cette année, remet à l’ordre du jour la question du sens du vote des Sénégalais. Sous cet angle, plus que la percée fort significative de l’opposition, le revers électoral de la mouvance présidentielle édifie sur le message des citoyens aux politiques.

Certes, l’opposition a été bien inspirée en instaurant de cadres unitaires, lesquels ont l’avantage de servir de réceptacles aussi bien au vote utile qu’au vote-sanction. Mais, elle n’a pas eu l’opportunité de dérouler son programme, a fortiori de convaincre l’électorat par la pertinence de ses projets. Le fait que AAR (Alternative pour une Assemblée de Rupture), quoique créditée d’une intéressante campagne, n’a pas eu plus d’un député, en est relativement révélateur. Une première lecture édifie sur le taux de participation, lequel renseigne sur la qualité du scrutin. Or, de 53,6, en 2017, il est tombé à 46%.

Évidemment, il est difficile, en l’absence de statistiques, d’identifier dans cette portion les abstentionnistes et les Sénégalais indifférents. Mais, des citoyens, ayant opté de renvoyer dos à dos majorité et opposition sont à y intégrer. Sous ce rapport, le boycott des villageois de Nguer, dans la région de Kaffrine, est un cas d’école. Comme édifiés sur la portée de l’abstention sur l’évaluation d’un scrutin, ils ont unanimement boudé les urnes, pour protester contre l’oubli dont ils sont l’objet de la part des autorités. Quant aux citoyens-électeurs, la sérénité et la discipline avec lesquelles ils se sont acquittés de leur devoir, conjuguées à la baisse sensible du nombre de bulletins nul, ont été révélatrices de la hauteur prise par le peuple par rapport à la classe politique, plutôt portée vers l’invective et la surenchère.

 À l’instar des élections de 2000, 2009 et 2012, les Sénégalais ont davantage sanctionné négativement BBY que voté pour l’opposition.  En un mot, ce que le peuple veut est de vivre dans la dignité c’est – à – dire en satisfaisant ses besoins fondamentaux dans la conservation de ses valeurs cardinales.  Ce que le peuple veut, c’est la juste répartition des richesses, afin qu’une minorité cesse de vivre dans l’opulence la plus insolente, non sans narguer de braves citoyens dont elle convertit l’honnêteté en délit. Cette sanction, par les urnes, prouve que les citoyens sont restés attachés à la quête de justice sociale, cette valeur irréductible pratiquement élevée au rang de culte, depuis la première alternance politique de 2000. Et cet attachement trouve son corollaire dans leur conviction selon laquelle «  la roche tarpéienne est toujours près de l’urne ».

Sous ce rapport, le scrutin de juillet, tout restant une chocotte pour la mouvance présidentielle, n’en constitue pas moins un sérieux avertissement pour les différentes coalitions victorieuses de l’opposition politique. Elles seront surveillées, par le peuple électeur, comme du lait sur le feu. Et les tentations de céder à l’appétit seront considérables, sous le double rapport de la question de la majorité parlementaire et de la perspective de la présidentielle de 2024. Les jeux d’alliance, surdéterminés par l’économie de rente qui prévaut, auront, en dernière analyse, comme enjeux la survie même des différentes coalitions.

En attendant que chaque formation politique ne reprenne son destin en main, l’on est en droit d’espérer que la composition actuelle de l’hémicycle aura, au moins, le mérite de constituer un véritable antidote contre l’absentéisme physique et mental des députés. Toute absence ou/et abstention aura comme incidence un basculement vers l’un ou l’autre camp. Au demeurant, la trajectoire du cours politique sera de beaucoup tributaire des initiatives de BBY pour se faire une nouvelle santé. Son avenir est d’autant plus incertain que la question de la succession reste une pomme acide à avaler. L’APR, locomotive de la coalition, a hérité de ce syndrome du PDS que nous avions appelé secondphagie.

Le Président Wade avait élevé, à la dignité du rituel, la mise à mort politique de ses potentiels successeurs. Dans « l’Afrique face au défi républicain », nous nous demandions dans quelle mesure cette formation politique, qui excelle dans l’art de faire le vide autour d’elle, est à même d’acquérir cette stabilité que requiert le maintien au pouvoir. Aujourd’hui, l’esseulement du Président Macky Sall, qui s‘est engagé sur les sentiers battus du Pape du Sopi, et les contradictions qui s’aiguisent au sein de la mouvance présidentielle, remettent à l’ordre du jour cette curiosité.

En attendant la rentrée excitante de l’Assemblée nationale, la nomination d’un Premier ministre édifierait, un tant soit peu, sur l’orientation que le Président Sall compte imprimer à ses actes.

Alpha Amadou SY

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