Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a remis sa démission au président Emmanuel Macron qui l’a acceptée, ce lundi 6 octobre. Nommé le 9 septembre, Sébastien Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé, dimanche 5 octobre, une partie de son gouvernement. Il devait prononcer ce mardi sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.
Les points essentiels :
► Au lendemain de l’annonce de la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a annoncé l’Élysée dans un communiqué laconique.
►La veille, dimanche 5 octobre, Sébastien Lecornu avait présenté un gouvernement dans la continuité du précédent avec peu de changements notables. Statu quo à tous les postes-clé, ou presque, provoquant la colère des oppositions. « On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies », a déclaré le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, qui a pris la parole depuis Matignon. Il a dénoncé le refus des oppositions d’accepter les mains tendues, notamment l’abandon du 49-3 sur le budget. Dans son viseur aussi, l’attitude aussi des partis politiques agissant selon lui comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée.
Sébastien Lecornu a regretté cette issue inattendue alors que de nombreuses pistes de négociation avaient été lancées. Il dit avoir « tenté de construire un cheminement […] sur des sujets qui avaient pu faire l’objet de blocages », comme l’assurance chômage, la Sécurité sociale pour « refaire vivre le paritarisme » et « bâtir une feuille de route » avec le socle commun.
Il s’est défendu en expliquant qu’à chaque fois qu’il avait l’impression d’avancer, les lignes reculaient en face et les exigences augmentaient, alors que selon lui, il suffirait de peu pour trouver un accord budgétaire. Il a également déploré le « réveil de quelques appétits partisans », lors de la composition du gouvernement, expliquant que c’était l’un des motifs l’ayant conduit à démissionner. « Il faut toujours préférer son pays à son parti », a-t-il lancé dans une allusion claire au président des LR, Bruno Retailleau, qui dimanche soir a précipité sa chute en remettant en cause la participation des Républicains au gouvernement à peine celui-ci formé.
RFI