La Société Africaine de Production Cinématographique et de l’Audio-visuel (SAPCO) est aujourd’hui au bord de l’effondrement. Devant les députés, le ministre de la Culture, Amadou Ba, a dénoncé une gestion chaotique par les anciens directeurs du régime sortant.
Selon lui, la société a été marquée par des surcharges salariales, l’absence totale de grille salariale et une accumulation de dettes fiscales, sociales et à l’IPRES estimées à plus d’un milliard de francs. « Jusqu’à l’arrivée du nouveau directeur général en 2023, SAPCO n’était pas viable. Même avec des investissements massifs, elle ne pourrait pas décoller », a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé que sur les 500 employés, la majorité touche entre 500 et 600 mille francs, tandis que les directeurs successifs percevaient des sursalaires disproportionnés. En 2023, une revalorisation catastrophique des salaires a encore alourdi la situation, pour un montant total de 500 millions.
SAPCO est aujourd’hui une société opaque, avec des dettes importantes et un effectif largement surdimensionné. Le ministre a conclu que l’entreprise n’a pas besoin de ses 500 agents inactifs et que le problème de la grille salariale reste entier.
Khadre SAKHO

