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Retrait de l’étude sur l’hydroxychloroquine : Le fake news médical démasqué

par pierre Dieme

Et Paff ! L’étude de la revue américaine The Lancet sur l’hydroxychloroquine s’effondre comme château de carte.

Le Monde.fr nous apprend, hier, que ‘The Lancet a annoncé, jeudi 4 juin, le retrait de l’étude publiée le 22 mai dans ses colonnes, qui suggérait que l’hydroxychloroquine, associée ou non à un antibiotique comme l’azithromycine, augmentait la mortalité et les arythmies cardiaques chez les patients hospitalisés pour Covid-19’’.
Mieux, le New England Journal of Medicine (NEJM) a fait de même pour un article publié le 1er mai dans ses colonnes, qui déclarait que la prise de traitements antihypertenseurs n’avait pas d’influence sur la gravité du Covid-19.

C’est dans un communiqué que The Lancet indique que le retrait de l’article a été demandé par trois des coauteurs – mais pas par Sapan Desai, le chirurgien et fondateur de la société Surgisphere qui était supposé avoir collecté les données médicales de 96 000 patients « dans 671 hôpitaux sur six continents ».

Un réel fake news médical que le Professeur Didier Raoult de l’IHU de Marseille avait depuis le début dénoncé en parlant ‘’d’étude foireuse’’.

Pourtant, l’étude avait déjà fait mouche. L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) avait arrêté ses essais cliniques sur l’hydroxycloroquine et la France avait suspendu l’autorisation de l’utilisation du traitement.

Et heureusement que le Sénégal est resté indifférent à ces réactions et a préféré déclaré, publiquement, poursuivre le protocole de soin dont l’hydrocycloroquine et l’azithromycine sont à la base. Et cette certitude, le professeur Moussa Seydi, l’a réitéré ce samedi, en ajoutant, en substance, que le Sénégal va apprécier en fonction de sa propre évaluation.

Et, semble-t-il, il y a peu d’effets secondaires et un taux de guérison important en plus de la rapidité enregistré si le traitement est pris assez tôt.

Une fermeté qui a été payante. Car, finalement, l’Oms s’est ravisé en déclarant poursuivre les essais cliniques et The Lancet vient ainsi de retirer son étude.

Apparemment, tout indique qu’il s’agissait d’un fake news médical dont l’origine n’est pas difficile à établir. Tout indique en effet qu’il y a des enjeux financiers colossaux liés à la découverte d’un vaccin ou d’un traitement et que les pressions sont énormes y compris sur les scientifiques.

Une situation qui doit, encore faire rougir l’Oms.

En effet, nous avons été étonnés de voir qu’il a suffi de trois jours pour que l’organisation suive, sans doute aveuglement la publication de la revue médicale américaine. C’était aller trop vite en besogne.

Car, l’Oms, avec son armada de spécialistes et ses moyens importants, a la capacité de se faire sa propre religion sur l’efficacité d’un traitement et n’a pas du besoin de se faire influencer aussi négativement par une étude aussi sérieux qu’elle parait.

Il fallait donner le temps au temps et éviter toute manipulation dans un contexte où l’organisation était sous le feu des critiques américaines.

C’est tant mieux pour le Sénégal qui, pour une fois, de fort belle manière, a affirmé sa souveraineté et son expertise à la face du monde.

C’est l’attitude que l’on rêve de voir dans tous les domaines de la vie de notre Nation notamment sur les plans économiques, politiques et diplomatiques.

Le diktat de spécialistes du Nord débarqués pour s’occuper de questions qu’ils ne maîtrisent pas forcément a trop duré. Nous avons besoin de nos propres solutions dans tout ce que nous faisons et nous devons nous méfier des solutions importées, des solutions passe-partout.

La Covid-19 et l’affaire Gorges Floyd viennent nous rappeler ses vérités élémentaires même si c’est d’une façon brutale. Nous avons le droit et le devoir de nous amender.

A ce propos, notre lourd passé fait d’esclavage et de colonisation constitue un facteur bloquant dont nous devons nous débarrasser, d’une moins psychologiquement.

Et pour ce faire, il faudra revoir nos programmes d’enseignement en travaillant à amer notre jeunesse et nos futurs dirigeants.

Assane Samb

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