Les acteurs de la société civile consultés par « Le Soleil » se disent optimistes concernant les actions du prochain gouvernement issu du réaménagement ministériel datant du 6 septembre dernier. Toutefois, ils ont appelé le gouvernement à travailler pour le renforcement de l’État de droit et la satisfaction des besoins des Sénégalais.
La société civile se veut prudente, après le réaménagement ministériel qui marque l’avènement du gouvernement Sonko II. Ainsi, pour le président du Forum du justiciable, Babacar Bâ, contacté par « Le Soleil », il est crucial de préserver l’indépendance de la justice, garante de l’État de droit. « Je voudrais inviter Mme Yacine Fall, le tout nouveau ministre de la Justice, à travailler à l’abri de toute pression, que ce soit une pression politique ou sociale. Nous attendons d’elle qu’elle puisse mettre en œuvre des réformes de la justice », déclare-t-il. Le promoteur des droits de l’Homme se veut aussi optimiste concernant l’action du prochain ministre de l’Intérieur. « Nous avons désormais un avocat à la tête du ministère de l’Intérieur qui, par excellence, est le premier défenseur des droits de l’Homme. On espère donc que le ministre de l’Intérieur (ndlr : Me Bamba Cissé) va mettre un accent particulier à consolider l’expression des libertés individuelles et celles de réunion », soutient-il.
Même son de cloche du côté de Babacar Fall, secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) consulté par « Le Soleil ». Il estime que ce réaménagement ne doit pas faire oublier les urgences en matière de gouvernance et d’amélioration des conditions de vie des Sénégalais. « De mon point de vue, je pense que le cap semble être maintenu. Il faut vraiment souhaiter que les attentes des Sénégalais en matière de gouvernance, de la situation économique, des grands agrégats macroéconomiques, de diminution du déficit budgétaire soient correctement satisfaites », affirme-t-il. M. Fall estime, par ailleurs, que ce réaménagement doit aussi prendre en compte la question de la jeunesse, notamment dans le domaine de l’emploi et de la lutte contre le chômage.
Mamadou Makhfouse NGOM