Le Premier ministre Ousmane Sonko est, ce vendredi, devant les députés de la 15ᵉ législature pour une séance de questions d’actualité particulièrement attendue. Treize interpellations sont inscrites à l’ordre du jour : onze portées par le groupe parlementaire Pastef et deux par les non-inscrits. En ouvrant les débats, plusieurs parlementaires ont souligné la fragilité de la conjoncture financière nationale, marquée par des tensions persistantes sur les recettes, un déficit budgétaire préoccupant et un climat économique qui alimente les inquiétudes de l’opinion.
Les élus ont insisté sur la nécessité pour le gouvernement de clarifier la situation et de renforcer la communication publique, notamment sur le dossier sensible de la dette. « Le pays et l’exécutif sont-ils enfin alignés sur la stratégie d’endettement ? », a interrogé un député, demandant également des précisions sur l’avancement des discussions en cours avec le Fonds monétaire international (FMI), jugées « longues » et « sources d’incertitudes » par certains groupes parlementaires. Les impacts économiques et budgétaires liés au plan de redressement engagé par l’État ont aussi été mis sur la table.
Prenant la parole pour répondre aux préoccupations liées à son département, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a tenu à rassurer l’Assemblée. « Les discussions avec le FMI se passent très bien », a-t-il affirmé, rappelant que le gouvernement a transmis à l’institution financière une note détaillant l’ensemble des réformes engagées.
Le ministre a également révélé qu’un inventaire complet de la dette publique a été réalisé afin d’actualiser les statistiques financières de l’État. « Nous avons désormais des chiffres exacts et constaté que le FMI a accordé une dérogation permettant de nous accompagner dans un nouveau programme », a-t-il indiqué. Selon lui, les échanges se poursuivent dans « une atmosphère de confiance mutuelle », un signal qu’il juge de bon augure pour la suite du processus.

