vendredi, mars 29, 2024
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Propagation du Covid-19 – Nouakchott et Banjul demandent de l’aide à Dakar: Le maire de Banjul souhaite le reconfinement de sa ville

par pierre Dieme
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Débordées par un afflux de malades, la Mauritanie et la Gambie ont officiellement demandé l’aide du Sénégal qui est aussi englué dans les mêmes problèmes. Contrairement à ces deux pays, il dispose de ressources humaines qualifiées et expérimentées et un système de dépistage crédible dont Nouakchott et Banjul sont dépourvues pendant que la contamination continue.

Que dire du rythme de propagation du coronavirus en Afrique ? Si on est loin des prédictions macabres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), la situation épidémiologique ac­tuelle montre que le continent est loin d’avoir maîtrisé la maladie. En Afrique de l’Ouest, elle est aussi inquiétante, notamment dans les pays de la sous-région comme la Mauritanie et la Gambie. Ces deux Etats ont officiellement demandé l’aide du Sénégal dont le plan de de contingentement est aussi décrié avec une explosion des cas communautaires et de décès. Par contre, il dispose de ressources humaines et une expérience qui lui permettent d’être sollicité par ses voisins qui ne peuvent pas réaliser de tests en temps réel et surtout fiables. Il s’agit-là d’une assistance technique et d’un partage d’expériences qui pourraient permettre à ces deux Etats de remodeler leur stratégie de gestion.
Avec 6 382 cas positifs dont 5 174 guéris et 157 décès, la Mauritanie présente un meilleur tableau clinique. Mais elle fait face à un problème de crédibilité de statistiques alors que la maladie continue de gagner du terrain. Sans plateau technique relevé et des ressources humaines limitées, la République islamique est aussi débordée par un afflux de malades qui lui rappellent sa vulnérabilité. Pourtant, elle avait réussi à circonscrire la propagation en procédant à la levée des mesures restrictives. Mais elle a connu un rebond qui a submergé les centres hospitaliers du pays.

Les larmes de madame le maire de Banjul
En Gambie, la situation commence à échapper au contrôle des autorités (voir ci-contre), notamment à Banjul où la vague de contaminations semble dé­passer les autorités. Officiel­lement, le pays n’a connu que 671 cas positifs dont 14 décès et 79 guéris. Ces chiffres paraissent dérisoires, mais leur fiabilité pose question. Prise de panique, madame le maire de Banjul annonce qu’il y a chaque jour des cas déclarés positifs avec leurs lots de morts. Les structures sanitaires explosent, les malades sont soignés chez eux, faute de place dans les hôpitaux. Des morts à domicile sont aussi enregistrés au quotidien. La révélation a été faite par le maire de la capitale gambienne, Rohey Malick Lowe. Dans une vidéo postée sur internet, elle a laissé éclater son inquiétude, les yeux embués de larmes. Voix étreinte par l’émotion, elle a lancé un appel de détresse en suppliant les autorités à confiner Banjul. Rohey Malick Lowe, visage masqué, a demandé le recours aux Forces de défense et de sécurité pour remettre de l’ordre dans les rues de Banjul où le relâchement de la population est fatal. En Gambie, plusieurs personnalités ont été testées positives au Covid-19. Entre autres, il y a la vice-présidente, le ministre de l’Agriculture, le ministre du Pétrole et de l’énergie et le ministre de l’Economie et des finances.
Il faut savoir le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), réuni vendredi pour la quatrième fois afin de réévaluer la pandémie, a averti que «sa durée allait être certainement très longue». Selon elle, «la plupart des habitants de la planète peuvent être touchés, même ceux qui n’habitent pas dans des zones durement affectées». «Cette pandémie est une crise sanitaire exceptionnelle dont les effets seront ressentis pendant des décennies», a déclaré le Dr Tedros au Comité dans son allocution d’ouverture vendredi. «De nombreux pays qui croyaient que le pire était passé sont maintenant aux prises avec de nouvelles flambées. Certains pays qui ont été moins touchés au cours des premières semaines voient maintenant le nombre de cas et de décès augmenter. Et certains pays ont réussi à maîtriser des flambées de grande ampleur», a-t-il ajouté.

SOURCE PAR MAMADOU SAKINE

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