La cérémonie de signature des protocoles de commercialisation du maïs au Sénégal entre producteurs, industriels et des partenaires techniques et financiers, s’est tenue, hier, en présence de Mabouba Diagne, ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage. Cet accord de partenariat vise à contribuer au développement de la filière maïs au Sénégal en offrant aux producteurs des opportunités de productivités plus élevées satisfaisant la demande nationale pour ensuite couvrir les demandes en exportation.
Le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage a présidé, hier, la cérémonie de signature des protocoles de commercialisation du maïs au Sénégal. Cette rencontre a vu la participation des acteurs du secteur agricole, des partenaires techniques et financiers et des représentants clés de la filière maïs au Sénégal.
L’objectif général de la cérémonie est d’officialiser l’opérationnalisation du protocole d’accord de commercialisation du maïs produit au Sénégal. Il s’agit de confirmer la collaboration commerciale entre les acteurs par la signature des documents-cadres, de constituer et d’opérationnaliser le comité de pilotage du protocole d’accord commercial.
Ce programme dénommé «filières justes» entre dans le projet « Gunge Mbay » mis en place par l’Agence belge de développement (Enabel).
Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage a salué cette synergie entre les différents acteurs pour dynamiser la filière maïs. Pour le ministre, cette initiative est un acte fondateur, de confiance et de responsabilité qui engage toute une filière et projette le Sénégal vers un modèle agricole « plus souverain, plus structuré et plus ambitieux ».
Il a souligné que ce modèle marque une transition vers des systèmes agricoles « plus durables, créateurs d’emplois et qui nécessitent une meilleure maîtrise de l’eau et la mécanisation pour atteindre les objectifs fixés.
« Face à un contexte économique critique marqué par l’importation de 15.000 tonnes de maïs en 2024, coûtant au moins 80 milliards de FCfa, nous avons la possibilité de conserver cette somme au Sénégal. Ces 80 milliards pourraient créer des emplois et réduire la pauvreté en milieu rural. Pour y parvenir, il est impératif d’assurer la maîtrise de l’eau, d’accompagner les petits producteurs pour une culture douze mois sur douze, de mécaniser l’agriculture, de former et de financer les agriculteurs, et enfin, d’assurer la transformation et la commercialisation », a-t-il affirmé.
Selon Abou El Mahassine Fass-Fihri, représentant de Enabel au Sénégal, la signature de ces documents-cadres est une étape majeure. « Depuis deux années consécutives, a-t-il dit, les acteurs publics et privés ont démontré qu’il est possible de construire ensemble une dynamique commerciale viable au autour du maïs local ».
Pour lui, ces deux dernières années, leurs équipes et les acteurs de la filière maïs au Sénégal ont réussi la mise en relation directe des producteurs et des industriels à travers l’intermédiation commerciale. « Les résultats sont encourageants. Des volumes croissants de maïs local contractés par les industriels, des mécanismes de confiance consolidés et une gouvernance de la filière qui se renforce.
Aujourd’hui, la signature de ces accords-cadres vient officialiser cette démarche collective tournée vers la durabilité de la filière. Ainsi, nous réaffirmons notre engagement au côté du gouvernement sénégalais pour la mise en œuvre réussie de sa stratégie de souveraineté alimentaire », a déclaré Abou El Mahassine Fass-Fihri.
Bada MBATHIE

