Le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Pr Daouda Ngom a formulé, hier, des propositions de sortie de crise sur le problème des bourses : une enveloppe de plus de 3,8 milliards a été dégagée pour régler cette situation.
Tout porte à croire qu’on se dirige vers la fin de la crise dite des bourses dans les universités sénégalaises. Selon un communiqué publié hier, lundi 08 décembre 2025, par la Direction des Bourses, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation a fait deux importantes propositions de sortie de crise pour le paiement des bourses. « À la suite des rencontres successives tenues entre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Professeur Daouda Ngom, le Directeur des Bourses, Jean Amédé Diatta et le Collectif des étudiants de l’Ucad, des propositions de sortie de crise ont été formulées par le ministre », lit-on dans le communiqué. La première proposition consiste à payer la bourse du master I durant l’année académique 2025/2026 et la bourse de Master II au cours de l’année académique 2026/2027.
« De plus, le ministre sur instruction du Premier ministre a proposé d’attribuer aux 12.238 étudiants retardataires à ce jour, la somme de cent quinze mille francs CFA (115.000 CFA) francs CFA en sus des 24 mois réglementaires à payer », renseigne le communiqué. La deuxième proposition est inhérente aux étudiants de Master II. Selon le communiqué de la Direction des Bourses, « de prime abord, la proposition consiste à attribuer une dérogation aux étudiants de Master II ayant une inscription en 2025/2026 ». « Ensuite, pour les étudiants de Master II dont la formation est en cours, notamment ceux en phase d’achèvement ou de soutenance, avec une durée résiduelle de quelques mois, l’État propose d’octroyer un montant global de trois cent quatre-vingt-dix mille (390.000) FCFA par étudiant pour une mensualité de soixante-cinq mille francs CFA (65.000 FCFA) payable de février 2026 à juillet 2026 », détaille le document.
Enfin, renchérit le document, en début du mois de février 2026, les étudiants de master II n’ayant pas encore perçu leurs allocations relatives aux changements de taux, bénéficieront d’un paiement de trois cent mille (300.000 FCFA) par étudiant. En supplément, tous ces étudiants inscrits en master II bénéficieront du paiement de leurs subventions de mémoire au début du mois de janvier 2026 pour un montant habituel de cent cinquante mille francs CFA (150.000 FCFA) par étudiant.
Ce faisant, la Direction des Bourses estime que « tous ces efforts financiers consentis par l’État, nonobstant toute considération, représentent un montant de trois milliards huit cent vingt-sept millions sept cent dix mille francs CFA (3.827.710.000 FCFA) ».
Plus de 3,8 milliards pour régler le problème
Par ailleurs, la Direction des Bourses rappelle que le premier paiement de l’année universitaire 2025/2026 (octobre, novembre et le trousseau) concerne tout étudiant même en l’absence de ses résultats académiques de l’année antérieure, resté éligible à la bourse sur l’année en cours (année 2025/2026).
À titre d’exemple, ajoute la source, « il s’agit des étudiants de la Licence 1, Licence 2 et Master I qui sont concernés ». Il est mentionné aussi que « les étudiants ayant déjà repris une fois dans le cycle de la Licence et du Master ne sont pas éligibles à ce paiement ». Il en va de même pour tous les étudiants qui ont 30 ans ou plus, et les étudiants dont les listes ont été transférées après le 20 octobre 2025. Compte tenu des efforts, l’État appelle les étudiants à reprendre sans délai les cours. « Des discussions seront poursuivies avec les premiers responsables de la représentation des parties prenantes pour actualiser, au plus tard avant la fin du mois de décembre 2025, les textes relatifs aux allocations dans l’enseignement supérieur », informe en définitive la Direction des bourses.
Oumar KANDE
