J’ai suivi avec attention le point de presse de mon frère Pape Malick Ndour.
Il a mon soutien total et sans réserve. On a cherché à le briser et à l’humilier à tout prix sur un dossier qui aurait pu être traité avec calme et sérénité.
Ni son statut d’ancien ministre qui lui donne un privilège de juridiction ni même ses droits les plus élémentaires de simple citoyen n’ont été respectés.
À l’instar de Badara Gadiaga et d’Abdou Nguer, toujours emprisonnés, il incarne ce refus ferme de la soumission face aux intimidations d’un pouvoir aux abois.
Pape Abdoulaye Touré a droit à la justice tout comme toutes les autres victimes. Ceux qui ont été assassinés dans un bus par un cocktail Molotov, ceux qui ont reçu une balle, ceux qui portent encore des séquelles physiques ou ont tout perdu.
Plus jamais ça. La seule voie vers une justice équitable, c’est l’abrogation de la loi d’amnistie. Lorsqu’un président de la République et un Premier ministre obtiennent un non-lieu fondé sur une amnistie qu’ils prétendaient vouloir abroger, il devient indécent de faire preuve de zèle contre des citoyens ciblés.
L’amnistie doit être abrogée ou appliquée sans exception. Elle ne peut être une arme politique qui protège les amis et frappe les adversaires.
Sans impartialité, la justice perd son âme et devient un instrument de vengeance. Nous n’accepterons jamais qu’elle s’acharne sur de simples contradicteurs.
Thierno Bocoum*
Président AGIR-LES LEADERS