Le procureur près la cour d’appel de Dakar a été invité par le ministre de la justice par correspondance pour ouvrir une enquête sur tout ce qui s’est pensé sur cette période des manifestations et son lot de victimes. Toutefois, le ministre de la justice Ousmane Diagne rappelle devant les députés lors de la séance plénière sur le vote du projet de loi 12/2025 pourtant office national de lutte contre la corruption « les faits susceptibles de revêtir les contours de crimes contre l’humanité ».
Il faut rappeler qu’il y’a eu une loi d’amnistie qui a été effectivement réformée avant que le conseil constitutionnel n’apporte des éléments de correction. Ainsi, selon le ministre garde des sceaux, « la justice devait d’attendre d’y voir clair avant d’initier ces poursuites. »
Par ailleurs, le fait d’avoir en priorité les crimes contre l’humanité, explique le fait d’éviter de se trouver dans une situation qui pourrait justifier « une annulation des procédures pour vice de forme. » Il fallait faire attention pour ne pas violer la loi, pense le ministre de la justice qui considère qu’il ne s’agit pas d’un travail facile.
Il faut donc que ces procédures soient faites avec le maximum de rigueur et de célérité. « J’ai l’habitude de le dire aux procureurs : « on ne peut pas se permettre de diriger de tels dossiers que ce soit dans le cadre de ces événements ou de la reddition des comptes, et commettre des erreurs de vice de forme et qui pourraient à terme, conduire à une relaxe ou une décision défavorable », a-t-il précisé devant l’assemblée nationale.
En dehors de la nécessité de répondre à cette demande sociale et surtout au respect de la légalité, renchérit le garde des sceaux, il faut faire de sorte que ces dossiers aboutissent et puissent concourir à l’arrestation de toute personne qui a une responsabilité dans la survenance de ces faits. « Donc, en voulant faire vite, le risque d’aboutir à des vices de forme est réel et mes services ne sont pas disposés à l’encourir… », souligne le ministre.